L’albinisme est, en effet, dû à une diminution, partielle ou
complète, de la synthèse de la mélanine qui, chez l’homme et l’animal, se caractérise classiquement par une peau très pâle, des
cheveux et poils blancs, des yeux aux reflets rougeâtres et des
troubles de la vue. C’est une maladie génétique le plus souvent
transmise par des parents porteurs du gène défectueux, mais
eux-mêmes non touchés par la maladie. Plus de 60 gènes impliqués
dans l’albinisme de la souris ont déjà été identifiés, alors que,
chez l’homme, 19 gènes au moins sont impliqués. Il existe des
laboratoires spécialisés dans l’identification du gène touché afin
d’établir un diagnostic précis du type d’albinisme. Cette
connaissance génétique est essentielle afin de pouvoir développer
des thérapies géniques, qui consistent à réparer le gène affecté
ou, comme vous dites, à «ajouter de la mélanine». Malheureusement,
à ce jour, ces thérapies ne sont pas applicables chez l’homme, mais
des résultats encourageants ont été obtenu chez les murins. La
réponse est donc malheureusement non, on ne sait pas encore ajouter
de la mélanine à un albinos, mais les recherches sont en cours pour
y parvenir.