Les testicules produisent de la testostérone. L’action de cette hormone est complexe et touche le cerveau, la peau, les os et les muscles. Elle contrôle également la spermatogenèse, contribue au désir et à l’érection, mais participe aussi au comportement social et à l’agressivité. La testostérone varie selon un rythme circadien avec un pic nocturne et matinal et une baisse progressive durant le jour. Avec l’âge, la production de testostérone baisse, avec une altération des effets et comportements cités ci-dessus, pouvant induire une perte musculaire et une discrète ostéoporose. Une prise artificielle de testostérone peut partiellement restaurer les effets désirables de la testostérone, mais elle peut également induire un arrêt progressif de la spermatogenèse.

L’ablation des testicules prive le corps de sa principale source de testostérone et du site de production des spermatozoïdes. Les glandes surrénales produisent de la déhydroépiandrostérone (DHEA), dont l’action androgénique n’est que partielle.

L’ablation des testicules est une opération drastique. Les conséquences sur le corps sont ceux liés à une absence de testostérone (perte musculaire, réduction de l’activité sexuelle ou du désir sexuel, modification possible du comportement, stérilité), mais il faut considérer ces faits dans le contexte plus global qui a conduit à l’ablation des testicules (maladie, accidents,...). Le corps d’un homme n’a pas un besoin vital de testostérone et l’homme peut maintenir son corps au travers d’une nutrition et activité physique adaptées. Si une substitution androgénique est souhaitée, celle-ci doit se faire sous contrôle médical, de préférence par un endocrinologue. Il faut toutefois se méfier des compléments alimentaires pour sportifs, qui peuvent contenir des anabolisants androgéniques non déclarés et dont les effets peuvent être dangereux.

Rédigé en collaboration avec le Dr Eric Stettler, collaborateur du projet de la fertilité masculine en Suisse