Questions - Réponses

Santé

Peut-on récupérer les organes d'une personne morte par noyade en mer?

Angel Vilaseca

Réponse de Angel Vilaseca

Docteur

Unité de médecine de premier recours

Université de Genève

La transplantation d'organes est un progrès majeur de la médecine qui permet de sauver des vies.
Il est possible de prélever des organes sur un donneur vivant ou décédé.
Initialement, les donneurs étaient des patients en état de mort cérébrale, maintenus artificiellement en vie dans les unités de soins intensifs et chez qui une interruption de ces mesures artificielles était décidée. Mais comme la circulation du sang était maintenue, les organes à prélever fonctionnaient correctement.
Toutefois, actuellement, les organes transplantables sont en nombre largement insuffisant par rapport aux besoins et des patients décèdent en attente de greffe. Il en découle une nécessité de définir d'autres situations permettant le prélèvement d’organes. C’est ainsi qu'est né le concept de don à cœur arrêté (DCA).
Il s'agit de patients ayant subi un arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital et n'ayant pas répondu aux mesures de réanimation. C'est le cas d'une personne morte par noyade, entre autres.
Dans ce type de situation, le temps disponible pour agir dans l'intérêt du receveur est court et laisse peu de temps à la réflexion.
En effet, comme le coeur est arrêté, les organes ne sont plus irrigués par le sang, ils vont donc commencer à se détériorer rapidement.
Dans le cas d'une personne morte par noyade, on peut se poser la question de la possibilité d'utilisation de ses poumons: n'auront-ils pas été détruits par l'eau?
En fait, même pour des donneurs morts à la suite d'une noyade, il peut exister de façon très exceptionnelle une possibilité de prélèvements pulmonaires pour une transplantation. Il existe des critères pour évaluer la possibilité de prélever les poumons d'un noyé en vue d'une transplantation pulmonaire et des procédures à suivre afin de pouvoir transplanter les poumons d'un noyé, dans le but notamment de diminuer le risque de complications infectieuses en post-greffe.

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