Ce sont les acides gras saturés, très présents dans l’huile de palme, qui augmentent les risques pour la santé: maladies cardiovasculaires, augmentation du cholestérol sanguin, influence sur l’action de l’insuline et, du coup, augmentation du risque de diabète. D’autres aliments apportent aussi des graisses saturées, mais l’huile de palme est la seule à être aussi présente partout dans notre alimentation. Et en raison de l'absence d'étiquetage clair, il est quasi impossible d’en estimer la quantité consommée.

Sur les étiquettes, on ne verra que rarement "huile de palme" dans la liste des ingrédients. Elle se cache souvent derrière la dénomination "graisses végétales" et, si vous portez attention à cet ingrédient, vous le découvrirez partout: dans les barres de céréales, le bircher-muesli, les produits de boulangerie, les aliments pré-cuisinés, les soupes, les sauces, la masse grasse pour fourrer le chocolat, les glaces et même les produits bio ou présentés comme diététiques, les herbes aromatiques, les bonbons et encore plus fou: les raisins secs! Très bon marché, elle a remplacé les autres graisses et on la trouve désormais dans tout notre assortiment alimentaire. Donc, si on voulait l’éliminer, il faudrait accepter de payer son alimentation plus cher!

Cette ubiquité est un peu la conséquence d’une bonne intention: depuis 2007, l'Office fédéral de la santé publique limite les acides gras trans (un autre acide gras mauvais pour la santé) à 2% maximum des graisses d’un produit. De nombreux industriels ont alors commencé à remplacer les matières grasses hydrogénées riches en acides gras trans par davantage d'huile de palme dans leurs recettes. D’autant plus qu'elle est meilleur marché que toutes les autres huiles végétales, qu’elle a un goût neutre et se conserve bien.

(Bien que ça déborde un peu de votre question, ajoutons que la culture des palmiers à huile est catastrophique pour les forêts de la planète et l’habitat de nombreux animaux).