Il est bien connu que la musique a un grand impact sur
les émotions et le bien-être, mais elle peut aussi avoir un effet sur les
fonctions cognitives, y compris les processus d’attention, de perception, et de
mémoire. Par exemple, une étude a montré que les enfants ayant suivi des cours
de musique obtiennent des scores d’intelligence supérieurs à ceux des enfants
qui ont suivi des cours de théâtre.

Des études d’imagerie cérébrale ont montré qu’il n’y a
pas une zone spécifique à la musique mais que le traitement cérébral de la
musique implique tout un réseau, qui inclut non seulement le cortex auditif,
mais aussi le système de récompense, le cortex moteur et même le cortex visuel.
Ce qui pourrait également expliquer que la musique a une influence comparable
sur d’autres fonctions cognitives, comme la créativité.

Concernant la créativité, on peut différencier plusieurs
composantes.

Etre créatif peut impliquer la pensée divergente, la
créativité artistique et la compréhension. Plusieurs études en neuroimagerie
dont le but était de comprendre les processus cérébraux sous-jacents à la
créativité ont montré que la partie frontale dite ‘préfrontale’ du cerceau joue
un rôle important lors des activités créatives. Cette région cérébrale est
généralement impliquée dans des fonctions exécutives, telles que la prise de
décision ou la planification des actions. Lors d’une étude d’imagerie cérébrale
on a demandé à des pianistes de jazz soit d’improviser librement soit de
reproduire une improvisation jouée préalablement. Pendant l’improvisation, les
pianistes ont montré une désactivation de la partie supérieure du cortex
préfrontal, ce qui suppose une inhibition du contrôle cognitif lors du
processus créatif.

On entend souvent dire que la créativité ainsi que la
musique sont traitées notamment dans l’hémisphère droit du cerveau. Mais un
examen de la littérature scientifique sur la créativité et le cerveau montre
que cette idée ne peut pas être maintenue ; l’image est en fait plus complexe.
La musique peut donc être bénéfique pour plusieurs fonctions cognitives, mais
les bases cérébrales de ces processus restent encore à clarifier.