La notion d'émotions positives et négatives renvoi aux processus de catégorisations impliqués dans une telle dichotomie. Ces processus de catégorisations impliquent l'utilisation du langage et donc l'utilisation de termes émotionnels ou d'étiquettes comme joie, tristesse, honte par exemple.

Il existe plus de termes pour qualifier les émotions négatives que positives car celles-ci obligent l'individu à réagir de manière plus ou moins rapide.

Cette nécessité d'une réaction implique un traitement plus approfondi des situations négatives alors que celles positives, n'engendrant pas de problèmes directement, ne nécessitent pas d'élaborer des stratégies comportementales élaborées. Ainsi être face à une personne en colère va obliger l'individu à essayer de comprendre ce qui est entrain de se passer et à réagir en conséquence. Il va donc devoir élaborer des stratégies de réponses face à cette colère qui sont dépendantes d'un grand nombre de facteurs. Face à un individu qui présente un comportement positif la nécessité d'une réaction urgente et appropriée est moins importante. Il y aurait donc plus de termes d'émotions négatives car notre système cognitif doit traiter et donc se représenter plus précisément les émotions négatives que celles positives. De plus la recherche scientifique a, par le passé, été plus orientée vers les émotions négatives car ce sont elles qui posent souvent problèmes en termes aussi bien individuel qu'au niveau de la société. Récemment s'est développé une psychologie dite "positive" qui s'intéresse plus spécifiquement aux processus impliqués dans les émotions positives. Toutefois les recherches sur l'anxiété et les processus d'agressions par exemple ont encore de beaux jours devant elles vu l'importance qu'ont ces émotions sur les coûts de la santé et sur les questions de société.