La manière dont les cellules cancéreuses assimilent les nutriments disponibles pour croître et se multiplier fait l'objet de recherches approfondies. En effet, il y a déjà presque un siècle qu’il a été démontré que les cellules cancéreuses assimilent le glucose plus rapidement que les cellules saines, puis le brûlaient de manière différente pour se multiplier. En pratique, cela signifie qu'une tumeur en croissance chez un patient, composée de milliards de cellules cancéreuses, peut épuiser le glucose disponible. Malheureusement, la tumeur ne disparaît pas ensuite. Il semble que les cellules cancéreuses s’adaptent très facilement à la privation de glucose et qu'elles utilisent d'autres carburants à la place pour leur croissance.

Et que se passe-t-il lorsque les gens essaient de traiter le cancer par différents jeûnes thérapeutiques? La réponse n’est pas simple, car bien que le jeûne puisse ralentir certaines cellules cancéreuses d’une tumeur, toutes les cellules ne succomberont pas. De plus, de nombreuses cellules saines qui pourraient aider à lutter contre le cancer (comme les cellules immunitaires) pourraient devenir moins efficaces après un jeûne prolongé. En outre, le jeûne extrême peut même aggraver la situation des patients atteints d'un cancer avancé. Néanmoins, il est fort probable que certaines modifications du régime alimentaire puissent être utiles chez certains patients, avec certains cancers, en association avec d'autres types de traitement. Mais le régime idéal reste à déterminer et sera probablement différent selon le type de cancer.