Les gènes chez les organismes supérieurs (Eucaryotes) sont discontinus: ils contiennent une alternance de régions qui vont être retrouvées dans l’ARNm  (les exons) et des régions qui ne vont pas être présentes dans l’ARNm (les introns). Pendant la maturation de l’ARN, les introns sont éliminés par un processus appelés "épissage".

Cette structure des gènes avec une alternance d’introns et d’exons permet "l’épissage alternatif": à partir d’un même gène, il est possible de produire des ARNm différents. Un exemple étonnant est le gène Dscam chez la drosophile, qui contient 48 exons. A partir de ce gène, quelque 48'000 ARNm différents seraient produits! L’épissage alternatif joue également un rôle dans la régulation de l’expression d’un gène. Il y a une corrélation claire, au cours de l’évolution, entre l’apparition des introns et la complexification des organismes.

La présence d’introns permettrait aussi de "protéger" l’information génétique. Les introns sont plus grands que les exons (ils représentent environ 25% du génome humain contre moins de 2% pour les exons): statistiquement, il y a plus de variations génétiques dans les introns que dans les exons, les régions ‘importantes’ qui vont être traduites en protéines.