Posée ainsi, la question couvre un large éventail d’effets potentiels d’une pratique sportive sur le tissu musculaire. On peut par exemple penser à l’effet d’une collision entre joueurs pendant un match de foot avec le genou de l’un.e planté dans la cuisse de l’autre avec un joli hématome comme conséquence. Le résultat sera un ‘bleu’ qui se résoudra (en changeant de couleur) le plus souvent totalement avec un peu de repos et un réentrainement dosé, mais cela peut parfois avoir comme conséquence des restes de cicatrisation. Ou on peut penser à des efforts violents pendant des sprints quand il se peut qu’un muscle se rupture partiellement ou entièrement, et qu’une intervention peut être indiquée. Mais en dehors de ce type de traumatismes chez la personne saine, une activité sportive n'a généralement pas beaucoup d’effets, à part de quelques courbatures dans les jours qui suivent l'effort si on n’était pas habitué au type d’effort fait. Il y encore quelques cas spécifiques où des dommages plus importants sont possibles. Par exemple, un effort très intense, vraiment extrême, peut induire des dommages musculaires, quand le tissu musculaire "meurt" et se désintègre, avec ensuite des conséquences systémiques, surtout au niveau rénal, à cause des déchets circulant dans le sang. Par ailleurs, un coup de chaleur peut augmenter le risque d’une telle situation. Ou la combinaison d’efforts violents et certains médicaments ou autres substances. Mais ces exemples sont rares. En général, une personne saine peut faire des efforts musculaires raisonnables sans risque. Le secret, comme souvent, se trouve dans le dosage. Si on souhaite demander beaucoup de ses muscles, il vaut mieux les préparer à cela en les entrainant progressivement. Cela permets aussi de renforcer les tendons et autres ligaments diminuant aussi le risque de rupture de ces derniers.