La part de la chasse dans l’alimentation dépend avant tout du type de société dans laquelle l’homme vit. Ainsi dans certaines populations au mode de vie traditionnel, qui sont en train de disparaître comme en Amazonie par exemple, la chasse constitue encore actuellement une part importante de l’alimentation. Ces sociétés dites de prédation, basées sur la chasse, la pêche et la cueillette, sont la caractéristique des populations du début de la préhistoire.

L'archéozoologie, qui étudie les restes fauniques, et la paléobotanique, qui s'intéresse aux végétaux anciens, fournissent des renseignements concernant les ressources alimentaires de nos ancêtres. La reconstitution de l'alimentation pour des périodes anciennes est très difficile à cause de la mauvaise conservation des restes. Cependant la découverte de nombreux ossements d'animaux ainsi qu'un outillage de chasse assez diversifié témoigne de l'importance de la chasse au Paléolithique. Son taux peut varier très fortement selon les périodes, dominant pendant les épisodes de grands froids, et moindre dans les périodes tempérées lorsque la cueillette des végétaux prend une part non négligeable de l’alimentation.

Au Néolithique, l'invention de l'élevage et de l'agriculture va profondément modifier l’alimentation et les moyens de subsistance deviennent assez diversifiés: activités agricoles, cueillette, élevage, chasse et pêche. Dans ces sociétés de production, la chasse persiste mais devient secondaire dans l’alimentation, autour de 10%. A l’époque romaine, comme dans plusieurs civilisations antiques, et par la suite au Moyen-âge, la chasse devient un privilège de nobles qui obéit à des règles sociales et techniques parfois strictes. Dans certains cas, des interdictions de chasse sont décrétées et les infractions sont sévèrement punies. Malgré tout, la chasse continue à être pratiquée par nécessité pour améliorer l’alimentation quotidienne, on distingue alors la chasse de prestige et la chasse ordinaire.

On peut ajouter que la chasse n’a pas uniquement un rôle dans l’apport alimentaire mais elle répond aussi à d’autres motivations socio-culturelles comme le prestige, la démonstration d’adresse ou encore la sacralisation de certains animaux. Ainsi, même si elle est très anecdotique, la chasse n'est jamais complètement absente dans la société humaine.