Abdellah Taïa. [seuil.com - Zachary Handley]

Abdellah Taïa: "La Vie lente"

Il sʹappelle Mounir, il a quarante ans et habite dans un deux pièces au centre de Paris. Au-dessus de lui, dans un studio minuscule, vit une vieille dame nommée Simone. Après une violente altercation verbale, Simone appelle la police. Deux ans après les attentats islamistes qui ont secoué la ville de Paris, la méfiance à lʹégard dʹun Marocain, aussi intégré soit-il, est grande. Mounir devra rendre des comptes à une société sur ses gardes, en état dʹurgence.
"La Vie lente" ce sont des voix plaintives qui sʹélèvent, sans jamais sʹunir en chœur. Celles des deux protagonistes, et aussi celles de personnages marginaux qui résonnent dans la tête de Mounir.
Un roman sombre, à la violence contenue, où se retrouvent les thèmes que brasse lʹauteur depuis son entrée en écriture: la nostalgie du pays dʹorigine, la frustration sexuelle, lʹacculturation et le sentiment dʹillégitimité.
Par Jean-Marie Félix
A lire: Abdellah Taïa: "La Vie lente", Editions du Seuil
Abdellah Taïa: "La Vie lente"