A l'abordage

Photo: Étienne Davodeau dans le massif du Morvan

2e volet: La grotte du Pech Merl, le site de Bure et le pays de Gex

Difficile de trouver, en cette froide matinée dʹautomne, un café ouvert le long de la route qui relie Saint-Claude, dans le Jura français, à Genève. Cʹest ce que découvre le dessinateur Etienne Davodeau, en tournée promotionnelle dans la région. Rien par exemple au col de la Faucille dont les installations touristiques semblent en léthargie. Tant pis, on attendra Gex. Eh bien nous en a pris. Car au Bellevue, dans cette brasserie historique de la ville, les habitué.e.s en connaissent un rayon sur la vie du pays, son évolution, ses liens avec "la Capitale", Genève. Mais ils sont loin de se douter quʹEtienne Davodeau, quʹils imaginent être, à la vue de sa silhouette et de ses habits, "menuisier, ébéniste, sportif, amoureux de la nature", en pince autant pour leurs histoires que pour celles de nos grands-parents, les Sapiens, et surtout pour leurs dessins qui restent, aux yeux de lʹartiste, une référence. Et ils sont aussi loin de se douter que lʹauteur utilise ses crayons pour dessiner un monde plus juste et mettre en images les projets les plus controversés de notre époque... Cʹest le cas de lʹenfouissement de déchets radioactifs, voulu par les autorités françaises, dans la région de Bure dans le département de la Moselle. Existe-t-il un lien entre les peintures rupestres de la grotte du Pech Merle et lʹenterrement de nos résidus nucléaires à Bure ou ailleurs? Etienne Davodeau a traversé la France à pied dʹun site à lʹautre - soit 800 km - pour tenter dʹy répondre.

Reportage: Christophe Canut (1e diffusion dans Point de fuite le 08.04.2020)
Réalisation: Jean-Daniel Mottet
Actualisation octobre 2021: Bastien Moeckli
A lire: Étienne Davodeau, Le droit du sol. Journal dʹun vertige, Futuropolis, 2021.
Production: Muriel Mérat et Christophe Canut
Photo: Étienne Davodeau dans la descente du col de La Croix Morand, Massif Central, France

Une autre façon de faire connaissance avec les gens qui nous entourent. Qu'on soit connu.e ou pas connu.e, on tire une carte, et on se raconte.
Photo: Erik Truffaz