Les guerres commencent et s’achèvent. Entre temps, on prépare la paix, on évalue les manières de faire des belligérants. On s’indigne, on déplore, on condamne. La guerre a ses lois élaborées tout au long de son histoire.
Quand on voit un Casque bleu, c’est que quelque chose se passe. Ces soldats de l’ONU sont l’expression sur les territoires en guerre de la présence de l’ONU et de sa vocation : le maintien de la paix. Lorsqu’on voit un Casque bleu, c’est aussi le signe que la communauté internationale veille à ce que cela se passe dans les règles. Leur invention au XXème siècle s’est faite entre la Deuxième Guerre mondiale et les décolonisations, en passant par la Guerre froide et les guerres civiles qui éclatent après la chute du Mur de Berlin.
Ronald Hatto est professeur à l’Institut d’Études Politiques de Paris. Il a lui-même été Casque bleu dans le contingent canadien. Il est l’auteur d’un livre de synthèse sur le maintien de la paix, c’est-à-dire sur l’histoire de la mission des casques bleus.