VFavre [Florence Grivel - Florence Grivel]

Valérie Favre 3/5 - Paris, lʹusine éphémère, la liberté de créer

Si la peinture est le lieu où elle se sent le mieux, là où elle peut prendre tous les dangers, Valérie Favre a eu dʹabord plusieurs vies, entre Evilard (BE) et Paris. Une brève vie de comédienne, dʹabord, quasi à lʹinsu de son plein gré qui lʹa fait croiser André Steiger, Hanna Schygulla ou Jean-Luc Godard. A lʹâge de 25 ans, à Paris, elle commence sa vie de plasticienne à lʹUsine Ephémère où son travail est repéré. Sʹensuivent toutes sortes de séries : objets domestiques, robe rouges dépossédées du corps qui les porte, lapines en cuissardes, inventaire des suicides possibles, saltimbanques, créatures imaginaires, fantômes, symboles mystérieux, autoportraits et citations qui entrent dans la cosmogonie de lʹartiste. Installée depuis 1998 à Berlin, où elle enseigne à lʹUniversität der Künste, elle retourne, plus récemment, à ses origines en sʹétablissant à Neuchâtel. En 2024, elle reçoit le prix Meret Oppenheim.




Si elle se souvient avec beaucoup dʹémotion de son passage sur le tournage du film " Passion " de Jean-Luc Godard, Valérie Favre se tourne radicalement vers la peinture en cette fin des années 80. Installée dans la cave de lʹUsine Ephémère — une ancienne usine de chimie qui accueille des artistes de tous genres — elle se met à peindre exclusivement avec du blanc, une couleur meilleur marché que les autres. Sa première exposition personnelle à Paris, en 1994, à la Galerie Nathalie Obadia la révèle, le critique dʹart Philippe Dagen la remarque et quelques années plus tard le compositeur John Cage lʹencourage dans sa pratique.
Programme musical
  • kraft judithPièce Pour Violon Et Pieds NusLe Zèbre – ZCD N°3, 1994
Valérie Favre 3/5 - Paris, lʹusine éphémère, la liberté de créer