Culture de rooibos à Clanwilliam, où la matière première est séchée puis fermente en plein air. L'industrie du rooibos produit 16'000 tonnes par an et son chiffre d'affaires global est estimé à environ 35 millions de dollars, avec des exportations vers 30 pays. Environ 80% de ces exportations sont destinées à l'Europe, principalement à l'Allemagne. [wikipedia - Winfried Bruenken]

Afrique du Sud, enjeux d'une réconciliation inachevée 2/5 - La culture du rooibos, collaboration et reproduction des disparités sociales

Le rooibos, "buisson rouge" en afrikaans, est une plante endémique qui pousse sur les pentes des montagnes, dans la province occidentale du Cap. Historiquement, sa collecte, sa préparation et sa consommation sont associées aux populations autochtones, les Koesan. Quant au développement de sa culture, il est attribué aux colons blancs afrikaners, propriétaires terriens de la région d’origine.
Aujourd’hui, son utilisation, sa production et sa mise en patrimoine cristallisent des enjeux identitaires forts en Afrique du Sud; le rooibos représentant l’héritage commun de différentes communautés du sud-ouest de l’Afrique du Sud est un candidat idéal à la reconstruction de la nation.
Au micro de Céline Roduit, Maya Leclercq, socio-anthropologue au sein de l’atelier de recherche Sociotopie à Lille et autrice d’une thèse consacrée au rooibos.

Photo: culture de rooibos à Clanwilliam, où la matière première est séchée puis fermente en plein air. L'industrie du rooibos produit 16'000 tonnes par an et son chiffre d'affaires global est estimé à environ 35 millions de dollars, avec des exportations vers 30 pays. Environ 80% de ces exportations sont destinées à l'Europe, principalement à l'Allemagne. (© Winfried Bruenken/wikipedia)
Afrique du Sud, enjeux d'une réconciliation inachevée 2/5 - La culture du rooibos, collaboration et reproduction des disparités sociales