Daniel Sangsue, un fantôme dans la machine littéraire

Professeur de littérature, spécialiste de Stendhal, amoureux de la parodie littéraire et grand amateur de fantômes, Daniel Sangsue publie un nouveau roman drôle et prenant, hommage aux contes fantastiques du XIXe siècle. Désireux dʹoffrir à son couple une nouvelle résidence secondaire, le narrateur des "Fantômes du presbytère" (ed. La Baconnière) jette son dévolu sur un presbytère abandonné, situé dans un petit village de lʹAveyron. Bien vite, dʹétranges phénomènes se produisent et le presbytère, manifestement hanté, livre au fil du récit ses secrets douloureux.

Plus mystérieuse encore que les contes fantastiques dont lʹauteur américain sʹest fait une spécialité, la mort dʹEdgar Allan Poe, en 1849, a fait lʹobjet de multiples théories plus ou moins crédibles.

Une chaîne de burgers sʹempare dʹune ancienne librairie du Quartier Latin. Un jeune américain de 8 ans et son roman inspirant. Et lʹexpression de la semaine, "petites capitales", majuscules en format réduit disposées en tête de chapitre.

Pourquoi sʹintéresser aux fantômes? Parce quʹils ont toujours un message à faire passer: une tâche pour les vivants. La plupart du temps, ils réclament justice. Le philosophe Jacques Derrida s'est intéressé aux spectres, aux traces et aux revenances dans ce qu'il nomme l'hantologie, la science de ce qui hante. Pourquoi? parce que les fantômes, quʹils sʹincarnent dans lʹart, le cinéma, la littérature ou les êtres humains eux-mêmes, nous posent les grandes questions philosophiques de la mémoire, du deuil et de lʹhéritage.