Pierre-Isaïe Duc, comédien, metteur en scène, le Valais au coeur 1/5
Né, élevé, grandi, dans un village. Pas nʹimporte lequel : un village valaisan. Avec ses fanfares, ses bistrots, ses cabales. De quoi façonner une langue, une philosophie de la vie, sans doute un corps également, entre foot et ski. Devenu comédien, Pierre-Isaïe Duc crée ses propres spectacles avec ses complices de la Compagnie du Corsaire Sanglot, Isabelle Pelissier (décoratrice de théâtre, également son épouse) et Christophe Ryser (bassiste émérite de la scène rock suisse). Il joue également au service des autres, en particulier Denis Maillefer, plus récemment Emilie Charriot et Muriel Imbach. Son air joyeux lui aura valu maints rôles de valets par le passé. Son phrasé au parfum de terroir lui aura aussi offert de splendides rôles plus graves dans le répertoire de Tchekhov (" Ivanov ", " La Cerisaie ") et des apparitions " treize étoiles " au cinéma (" Tambour Battant " de François-Christophe Marzal, notamment) ou sur internet (" La Guerre des Romands " de Hatman, pastiche de Star Wars au pays des caquelons). Dernière lʹapparente bonhommie, on trouve un humanisme à fleur de peau et une envie de questionner son environnement avec des spectacles forts et remarqués : " Le Chant du Bouquetin ", " Le Pré ou le Poème des Skilistiks " ou récemment " Hamster Lacrymal ". " Il nʹy a pas de vedettes du théâtre en Suisse romande et cʹest bien comme ça ", tranche modestement le comédien de 56 ans. Alors disons quʹentre Chermignon, sa terre natale, et Genève, sa ville dʹadoption, on trouve de sacrément bons artisans des arts de la scène.
Au micro de Thierry Sartoretti.
Au micro de Thierry Sartoretti.
Le sommaire de l’émission
- Émission entièreNé, élevé, grandi, dans un village. Pas nʹimporte lequel : un village valaisan. Avec ses fanfares, ses bistrots, ses cabales. De quoi façonner une langue, une philosophie de la vie, sans doute un corps également, entre foot et ski. Devenu comédien, Pierre-Isaïe Duc crée ses propres spectacles avec ses complices de la Compagnie du Corsaire Sanglot, Isabelle Pelissier (décoratrice de théâtre, également son épouse) et Christophe Ryser (bassiste émérite de la scène rock suisse). Il joue également au service des autres, en particulier Denis Maillefer, plus récemment Emilie Charriot et Muriel Imbach. Son air joyeux lui aura valu maints rôles de valets par le passé. Son phrasé au parfum de terroir lui aura aussi offert de splendides rôles plus graves dans le répertoire de Tchekhov (" Ivanov ", " La Cerisaie ") et des apparitions " treize étoiles " au cinéma (" Tambour Battant " de François-Christophe Marzal, notamment) ou sur internet (" La Guerre des Romands " de Hatman, pastiche de Star Wars au pays des caquelons). Dernière lʹapparente bonhommie, on trouve un humanisme à fleur de peau et une envie de questionner son environnement avec des spectacles forts et remarqués : " Le Chant du Bouquetin ", " Le Pré ou le Poème des Skilistiks " ou récemment " Hamster Lacrymal ". " Il nʹy a pas de vedettes du théâtre en Suisse romande et cʹest bien comme ça ", tranche modestement le comédien de 56 ans. Alors disons quʹentre Chermignon, sa terre natale, et Genève, sa ville dʹadoption, on trouve de sacrément bons artisans des arts de la scène.
Au micro de Thierry Sartoretti. - L'entretien de Pierre-Isaïe Duc 1 : Chermignon, une enfance au villageA-t-on tout dit de ce village perché au-dessus de Sierre lorsque lʹon aura parlé de ses deux clans (les jaunes, les blancs), de ses deux fanfares (la Cecilia, lʹAncienne Cecilia) et de ses deux cafés ? Non, car les temps changent. Les clans se mélangent au sein du Valaisia Brass Band et les deux fanfares ont joué pour la première fois ensemble en 2017. Lʹun des cafés a fermé, lʹautre, celui des Duc, est devenu une table bistronomique francophile. Enfin, les communes fusionnent, désormais, Sierre et Sion sont à deux pas et la voisine Crans-Montana est du dernier chic international. Mais dans les années 70 et 80, Chermignon cʹétait autre chose. Avec sa troupe de théâtre amateur, sa " salle pop " et ses gosses qui passent leurs journées à jouer dehors. A la TV, il y a théâtre le samedi. Au café, derrière le comptoir pour aider ses parents, le jeune Pierre-Isaïe rêve de quitter sa montagne. Pour aller le plus loin possible. A Paris et ses écoles de théâtre, reliée depuis peu par le TGV.