Le "Lac des cygnes" par l'Antalya State Opera and Ballet, le 11 janvier 2018. [Anadolu Agency via AFP - Mustafa Ciftci]

« Le Lac des Cygnes » vu par Chloé Lopez Gomes : faire bouger les lignes

S’il est un ballet dont vous connaissez le nom, c’est certainement « Le Lac des Cygnes ». Une princesse-cygne blanc, son double maléfique noir, un prince tourmenté et une histoire d’amour impossible : voici les ingrédients de ce conte sublimé par la partition de Tchaikovsky et des chorégraphies légendaires, comme celles de Marius Petipa (1895) et de Rudolph Noureev (1964).

Mais qui dit ballet classique, dit tradition. En Europe, dans la plupart des compagnies de ballet, pour être distribuée sur une production du « Lac des Cygnes », une danseuse doit correspondre à des normes telle que la taille, le poids et… la blancheur. En 2022, interpréter un cygne blanc quand on est une danseuse noire ne va pas forcément de soi.

Pour la danseuse française, Chloé Lopez Gomes, « Le Lac des Cygnes » a marqué, à la fois, le début de sa passion pour le ballet, quand elle était enfant, et la fin de son contrat au Staatsballet de Berlin, où elle a subi des propos racistes de la part d’une maîtresse de ballet. Aujourd’hui, Chloé Lopez Gomes partage son histoire afin de faire bouger les lignes et amener plus de diversité dans l’univers élitiste et fermé de la danse classique.
« Le Lac des Cygnes » vu par Chloé Lopez Gomes : faire bouger les lignes