Le sommaire de l’émission
- Émission entière
- La revanche de l'Histoire"Jamais le passé nʹa été aussi présent. Dans notre monde prétendument sans mémoire, lʹHistoire ne cesse dʹêtre invoquée: la Russie annexe le lieu de son baptême, la Chine justifie ses droits sur son voisinage en se référant à des cartes antiques, la Turquie sʹinspire de son passé impérial, la Hongrie octroie des passeports aux anciens sujets de lʹEmpire et, en Occident, les migrants sont vus comme les nouveaux Barbares.
Pour Bruno Tertrais, le passé reconstruit, mythifié, se venge des fausses promesses du libéralisme et du socialisme. Dʹanciennes passions ressurgissent. Les peuples sʹélèvent contre la dilution des identités dans le grand bain de la mondialisation. La religion du progrès a vécu, balayée par les nationalismes et le fanatisme. Or, plus le passé est instrumentalisé, plus les risques de conflits augmentent.
Un livre pour comprendre le monde qui nous attend." (source: éditeur)
Avec Bruno Tertrais, spécialiste de géopolitique et auteur de "La revanche de l'Histoire".
A lire : "La revanche de l'Histoire", Bruno Tertrais, éditions Odile Jacob
Par Nicole Duparc, et la collaboration de Nicole Corpataux - À quoi jouent les sentiments?Une phrase apocryphe de Fontenelle est devenue emblématique du débat sur le sens de la musique: "Sonate, que me veux-tu?" En repartant des controverses esthétiques du 18ème siècle, Violaine Anger a repris la formule célèbre prêtée à Fontenelle pour intituler un essai dans lequel elle replace le débat sur la musique instrumentale dans une histoire du signe. En passant par la lecture de Boyé, Jean-Jacques Rousseau ou encore Adam Smith, Violaine Anger circule dans les œuvres de Monteverdi à Stravinsky pour expliquer les tours et détours sentimentaux que la musique a dû prendre pour s'affranchir du modèle imitatif dans lequel la comparaison avec la musique chantée l'a longtemps contenue
"Sonate que me veux-tu", Violaine Anger, ENS-EDITIONS - Raphaël Jerusalmy: "Evacuation"Lʹévacuation, cʹest celle de la population de Tel-Aviv, la faute à la guerre. Parmi quelques rares irréductibles, un trio refuse de partir: Saba, le grand-père rescapé de la Shoa, Noar, son petit-fils cinéaste et sa compagne la jeune peintre idéaliste Yaël. Bravant les bombes, ils se livrent à un exercice de survie plein de poésie et dʹinnocence et nous font découvrir une ville qui fut à la fois " bordélique et heureuse".
Le récit de cette épopée urbaine est restitué dans un road movie qui entraîne le lecteur, panneaux de signalisation à lʹappui, du kibboutz de Eïn Harod jusquʹau cimetière de Tel-Aviv.
Par Anik Schuin
Lectures: Yves Jenny
A lire: Raphaël Jerusalmy: "Evacuation", Editons Actes Sud