Le tourisme arctique: un paradoxe. [AFP - Peter Barritt / Robert Harding]

Tourisme: détruire ce quʹon admire

Les géographes sʹintéressent au paradoxe selon lequel les touristes contribuent à détruire ce quʹils sont venus admirer. Le tourisme arctique en est un exemple: les croisiéristes emmènent les touristes observer les paysages glacés en insistant sur leur disparition prévue, ce qui contribue à accélérer cette disparition. Dans le cas du "tourisme de la dernière chance", le paradoxe est ainsi aggravé par le fait que cʹest la conscience même de la disparition des écosystèmes qui implique lʹurgence de sʹy rendre! Le phénomène a été particulièrement étudié ans les régions polaires, mais il concerne aussi dʹautres écosystèmes ainsi que des sites patrimoniaux amenés à disparaître suite au réchauffement climatique ou à dʹautres facteurs liés à lʹactivité humaine.
-Entretien avec le géographe Rafael Matos-Wasem, enseignant à la haute école de gestion de la HES-SO Valais, qui mène des recherches dans les domaines de lʹhistoire du tourisme et du tourisme culturel et patrimonial.
-A suivre: le 12 mars 2019 à 20h à lʹAula du Palais de Rumine à Lausanne, conférence sur le tourisme de la dernière chance par Rafael Matos-Wasem, enseignant à la haute école de gestion de la HES-SO Valais, et Ludovic Ravanel, géomorphologue et chercheur CNRS à lʹUniversité Savoie Mont-Blanc, dans le cadre des conférences-débats organisés par le Réseau Patrimoines.
Une émission de Nicole Duparc


Avec Rafael Matos-Wasen, géographe et enseignant à la haute école de gestion de la HES - SO Valais
Tourisme: détruire ce quʹon admire