Michel Simon (1895-1975). [AFP]

Michel Simon, l'art de la disgrâce

Michel Simon est né à Genève le 9 avril 1895. Voilà qui constitue une raison suffisante pour consacrer le
"Cinématographe" de ce mois à ce monstre sacré. Mais une autre raison s'ajoute cette dernière: un ouvrage plaisamment intitulé "Michel Simon, l'art de la disgrâce", écrit par Gwenaëlle Le Gras, qui montre en quoi Michel Simon est devenu un des plus grands acteurs de sa génération en exploitant sa laideur pour jouer dans l'empathie, mais toujours avec une pointe de distance ironique, les rôles de clochards, de ratés, de criminels, de fous, de mal-aimés et de grotesques. Comment il a su utiliser la force expressive de son physique ingrat, parfois repoussant, pour accéder à la fêlure, à la richesse, à la vérité de ses personnages.

Dans la seconde partie de son livre, l'auteur s'attache à illustrer cette alchimie qu'opère le jeu de Michel Simon par l'analyse de "Boudu sauvé des eaux", de "L'Atalante", du "Quai des Brumes", de "La Poison" et du "Vieil Homme et l'Enfant".

Réalisation: Alain Perrottet.

Nouvelle diffusion de l'émission du 20 avril 2016.
Michel Simon, l'art de la disgrâce