Matthieu Mégevand: "La Bonne vie".

Créer/Détruire: cʹest sur cet antagonisme que repose la trilogie romanesque du Genevois Matthieu Mégevand dont le premier volet paraît en cette rentrée littéraire. Au cœur du triptyque figureront un écrivain, un peintre et un musicien dont lʹexistence exaltée se confond avec lʹœuvre.
Lʹécrivain se nomme Roger Gilbert-Lecomte. Etoile filante de la scène littéraire française, ce jeune prodige est mort à lʹâge de 36 ans pendant la Seconde Guerre mondiale, épuisé par la prise massive dʹalcool et de drogue. Adepte de la "métaphysique expérimentale", Roger Gilbert-Lecomte nʹa cessé de bousculer la bienséance pour imposer une vision radicale du geste artistique. Ne restent de cette quête quʹun recueil de poèmes, quelques lettres et des articles parus dans la revue quʹil a fondée: "Le Grand jeu".
Avec un souffle romanesque et une rigueur de biographe, Matthieu Mégevand suit au plus près son sujet pour lui conférer une dimension tragique.
Par Jean-Marie Félix
A lire: Matthieu Mégevand: "La Bonne vie", Editions Flammarion