Jean-Hugues Anglade (Zorg) et Béatrice Dalle (Betty) dans "37°2 le matin" de Jean-Jacques Beineix. [AFP - Cargo Films/Constellation Prod/Collection ChristopheL]

"37°2 le matin", Jean-Jacques Beineix, 1986

Cʹest une histoire dʹamour qui confine à la folie, entre Zorg et Betty. Une jeune femme sensuelle, insouciante, exigeante, un écrivain manqué, qui fait plein de petits boulots, des bungalows à repeindre, un roman et une muse, une fausse-couche et lʹautodestruction, voilà pour les éléments de "37°2 le matin", le film de Jean-Jacques Beineix sorti en 1986.

Grand succès du cinéaste, "37°2 le matin" est lʹadaptation à lʹécran du roman du même nom de Philippe Djian, sorti juste un an avant. De ce film, nous retiendrons quʹil est celui dʹune génération.
Ceux qui avaient vingt ans en 1980. Ceux qui rêvaient de Roméo et Juliette en recherche dʹabsolu.
Ceux qui découvraient Jean-Hugues Anglade et surtout Béatrice Dalle, hystérique et sauvage, la sensualité chevillée à son trop grand sourire.

De "37°2 le matin", certains ont crié à lʹérotisme vulgaire et racoleur, dʹautres ont aimé cet amour sauvage, ces personnages décalés, à la fois loufoques et passionnés. Lʹhistoire impertinente et un peu punk, avec des êtres en marge, interprétés par des comédiens renversants de naturel. Le film est nommé à lʹOscar du meilleur film étranger et neuf fois aux Césars. Il ne remporte que le prix de la meilleure affiche.

Archives, anecdotes, extraits, musique, tout y est. Sauf la signification du titre: "37°2 le matin" est censé être la température normale dʹune femme enceinte au réveil. Mais je nʹen sais pas plus, à part que cʹest un titre emblématique du cinéma français.

REFERENCES

ROBIN, Jean-François, La fièvre dʹun tournage: "37°2 le matin", Librairie Séguier, 1987

BEINEIX, Jean-Jacques, Les Chantiers de la gloire, Paris, Fayard, 2006
"37°2 le matin", Jean-Jacques Beineix, 1986