Six heures - Neuf heures, le samedi

Par Antoine Droux

Le monde paysan connaît une profonde mutation depuis des dizaines dʹannées. Le métier dʹagriculteur change et se complexifie. Les conditions sont difficiles et des centaines dʹexploitations disparaissent. La photographe Anne Golaz dépeint les changements qui ont touché la ferme familiale de son enfance dans "Corbeau", paru chez MACK. Extrait de lʹémission Tribu diffusée le 14.02.18 sur La 1ère. Par Julien Magnollay.

Il est journaliste au Nouvel Observateur, producteur de lʹémission " Le masque et la plume " sur France Inter, écrivain, producteur dʹœuvres plutôt autobiographiques. Jérôme Garcin revendique dans ses livres une sorte de combat contre lʹoubli de ses proches, de ceux qui ont compté pour lui. Dans "Le syndrome Garcin" (Ed. Gallimard), ce sont ses deux grands-pères qui sont au centre du récit. Deux médecins, deux humanistes : le neurologue Raymond Garcin et le pédopsychiatre Clément Launay, eux-mêmes issus dʹune longue dynastie médicale, avant que la chaîne ne sʹinterrompe. Interview de Jérôme Garcin diffusée le 13 février 2018 dans Vertigo sur La 1ère. Par Christine Gonzalez.

Nicolas Bouvier est mort il y a 20 ans jour pour jour, le 17 février 1998. Ses livres ont marqué de nombreux lecteurs. Surtout "Lʹusage du monde", régulièrement qualifié dʹouvrage culte. Ce carnet de voyage absolu illustré par le peintre Thierry Vernet est sorti en 1963. Extrait de lʹinterview de Nicolas Bouvier diffusée le 28 novembre 1963 sur la RTS dans lʹémission "A livre ouvert ". Un son sélectionné par Véronique Raboud, de lʹéquipe de rts.ch/archives.

Le planespotting continue de faire des adeptes aux abords des aéroports du monde entier. Ils sont nombreux ceux qui guettent le passage des avions pour les photographier et les répertorier sur Internet. Roland Millius, 45 ans, est planespotter. Pas dʹarrivage particulier ce jour-là à lʹaéroport de Genève, ce qui lui laisse le temps dʹévoquer sa passion. Par Yves-Alain Cornu.

Et si on parlait dʹargent...? Pas nʹimporte quel argent, lʹargent public. Tenez, cette semaine on a appris que comme dʹhabitude depuis au moins dix ans, les comptes de la Confédération ont bouclé avec un confortable excédent : 5 milliards, de francs figurez-vous, 5 milliards au lieu des 250 millions de déficit prévus. La bouche en coeur, comme un premier de classe venu toucher en rougissant le prix dʹexcellence, le conseiller fédéral Ueli Maurer a expliqué que tout cela était dû à des recettes fiscales non prévues.
Quoi? Dans un pays qui compte bientôt plus dʹéconomistes que de paysans, des banques en pagaille, des instituts de prévisions, universitaires ou pas. Dans un pays où Harpagon, lʹavare héros de Molière, est comme un 8ème conseiller fédéral, on nʹaurait pas vu venir ce pactole? Permettez quʹon sʹesclaffe bruyamment, quʹon demande des comptes, cʹest le cas de dire.
Faire croire quʹon est pauvre ou quʹon pourrait lʹêtre, relève dʹun raisonnement plus politique et plus machiavélique quʹil y paraît. Cʹest dʹabord justifier les plans dʹéconomies, devenus comme un mantra, - en Suisse, on économise sans très bien savoir pourquoi mais on économise, selon le principe que la seule source dʹangoisse cʹest ce quʹon ne connaît pas, lʹavenir: Uli Maurer achète donc de lʹavenir en lançant de sévères plans dʹéconomies dont dʹailleurs il ne veut pas dévier : lʹagriculture, la défenses, lʹAVS.
Et puis, dire à longueur dʹannées que lʹÉtat est pauvre ou au moins quʹil pourrait lʹêtre, ça vous plante un décor politique. Car à chaque hypothétique dépense, on brandit la conséquence que ça coûte. Il y a pourtant file dʹattente au guichet : LʹÉtat pourrait éradiquer la pauvreté, investir dans la formation. Mais non, le guichet dʹUeli Maurer est fermé pour cause dʹinventaire, lʹÉtat est trop occupé à compter ses sous.
Cʹest grave, docteur ? Oui cʹest grave et cʹest là que se niche le machiavélisme dʹUeli Murer parce qu'en lʹoccurrence, lʹÉtat abandonne sans bruit, ce qui est pourtant son rôle: redistribuer, oui, redistribuer, tant soit peu, la richesse produite par ses entreprises et ses citoyens.

Les temps forts des antennes radios et TV de la RTS sélectionnés par les journalistes de RTS.ch. Dans le 12h30, le journaliste syrien exilé en France Omar Youssef Souleimane ne voit aucun avenir pour son pays. Dans Mise au point, la chronique 144 secondes se moque gentiment de lʹhystérie médiatique de nos voisins français quand quelques centimètres de neige sont tombés sur Paris. Dans Vacarme consacré cette semaine aux mamans qui travaillent, le témoignage dʹune mère qui vit mieux sa vie professionnelle que sa vie de famille. Enfin, dans Pardonnez-moi, Gérard Depardieu fait du Gérard Depardieu en évoquant sa carrière et ses envies de films, ou pas… Retrouvez ces émissions dans leur intégralité dans Play RTS. Une chronique préparée cette semaine par Alexandre Chatton, de lʹéquipe dʹédition de RTS.ch

De l'héritage au carnage. Deux mois après l'enterrement du rockeur, c'est la guerre au sein du clan Hallyday après la révélation d'un testament qui donne tout à sa femme et rien à ses enfants. L'occasion pour Anne Laure Gannac de se demander pourquoi les affaires d'héritage tournent si souvent mal.
Croire que déménager suffira à fuir la charge dʹune occupation professionnelle qui pourrit la vie privée, persuadé en plus quʹon laissera sur place passé et démons, cʹest un des thèmes qui a séduit Pascal Bernheim dans la glaçante série glacée finlandaise "Bordertown", diffusée sur RTS Un dès mercredi 21 février 2018. Mais cʹest aussi un polar aiguisé !
Dans "LʹAmérique défaite" (Ed. Piranha), George Packer raconte lʹAmérique invisible, celle des perdants. Une photographie ultrasensible dʹun système qui a basculé du côté des riches.

Par Sandra Zimmerli.

Le Conseil dʹEtat valaisan se trouve pleinement engagé dans la candidature de Sion pour organiser les JO 2026. Un gouvernement qui compte bien convaincre villes et collectivités que le projet va profiter à tous en Valais et au-delà. Les médias régionaux devront-ils alors devenir les mégaphones de la volonté de leur gouvernement ? Avec Frédéric Filippin, rédacteur en chef de Canal 9.

Le web a déjà traversé plusieurs crises depuis sa naissance, mais il a rarement été autant secoué quʹen ce moment. Internet est fragile aujourdʹhui. Pour favoriser la transmission des informations, les opérateurs priorisent la vitesse au détriment de la sécurité. Les nations se démènent pour garder la main sur les données de leurs citoyens. Les infrastructures qui permettent le web sont plus stratégiques que jamais et des élections démocratiques sont manipulables à travers la planète. Un constat inquiétant, alors quʹun Internet à deux vitesses, que la neutralité du net sont souvent absents des débats politiques. Chronique : Coraline Pauchard et Pauline Seiterle. Invité : Michel Jaccard, avocat spécialisé en numérique, associé au sein de "ID est" à Lausanne.