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Clémence demandée pour l'ancien gestionnaire de Credit Suisse

Une enseigne Credit Suisse à Zurich. [Keystone - Steffen Schmidt]
Le procès de l’ancien gestionnaire de Credit Suisse se termine à Genève / Le 12h30 / 2 min. / le 25 janvier 2018
Le défenseur de l’ancien gestionnaire de Crédit Suisse accusé d’avoir détourné 150 millions de francs a demandé jeudi à Genève la clémence du tribunal pour son client.

L’avocat de l’accusé a dénoncé le déroulement de ce procès spectaculaire. "C’est une véritable corrida", aux yeux de Simon Ntah. Il estime que son client est jeté dans l'arène, condamné d'avance. Et que les spectateurs s’amusent à se partager déjà des pièces de la bête.

L’avocat de l’ancien banquier rappelle le contexte de l'affaire, la pression sur les épaules d’un homme qui gère des milliards durant la crise de 2008. Il fait la plus grosse erreur de sa vie. Il tente d'enrichir tout le monde, y compris lui-même. Un pêché d’orgueil plus que d’avarice, selon l'avocat.

La banque corresponsable

La défense reconnaît les trois chefs d’accusation, soit l'escroquerie par métier, la gestion déloyale et le faux dans les titres. L'avocat estime cependant que la banque aurait dû s'apercevoir d'une partie des trucages. Il passe en revue les récépissés des transferts maquillés et montre que certains sont mal camouflés.

Selon l'avocat, les contrôleurs de Crédit Suisse auraient donc dû tout de suite flairer le problème. Simon Ntah dénonce l’acharnement de la banque, alors qu'elle serait elle-même en partie responsable. La presse en prend pour son grade, elle aussi. Les médias russes et américains auraient violé la présomption d'innocence.

Pour finir, l'avocat de l'ancien gestionnaire espère la clémence du tribunal pour que son client puisse un jour se relever, alors que le procureur a requis cinq ans de prison.

Le verdict est attendu pour le 9 février.

>> Lire aussi : Cinq ans de prison requis pour un ex-gestionnaire de Credit Suisse

Etienne Kocher/ebz

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