Le PS veut éviter le scénario d'une absence de budget, qui signifierait une suppression de 20% des dépenses non écrites dans les lois.
En début de semaine, le Grand Conseil neuchâtelois n'a pas réuni la majorité qualifiée, 69 députés sur 115, qui aurait permis au canton d'avoir un cadre financier pour 2018.
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Pour sortir de l'impasse, le parti propose de tolérer pendant trois ans un déficit plus important, qui serait accepté à la majorité simple. Ce déficit pourrait atteindre jusqu'à 50 millions en 2018, ce qui signifie que celui qui a été refusé passerait la rampe. Comme la gauche est majoritaire d'une voix au Grand Conseil, le canton pourrait sauver son budget lors de la session de janvier.
Clé du budget au Conseil d'Etat
La seconde proposition des socialistes est d'autoriser le Conseil d'Etat à consentir un certain nombre de dépenses autres que celles qui sont absolument nécessaires, soit remettre les clés du budget au gouvernement, dès lors que le Parlement a failli à ses responsabilités.
Reste à voir comment ces propositions seront accueillies par la droite, et tout particulièrement par le PLR, attaché à une très forte réduction des dépenses. Les députés seront amenés à se prononcer sur ces deux projets de loi.
Roger Guignard/lgr