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Le Prix ForêtFribourg remis à une laiterie qui chauffe au bois

La laiterie ELSA est récompensée pour son fonctionnement écologique
La laiterie ELSA est récompensée pour son fonctionnement écologique / 12h45 / 1 min. / le 12 décembre 2017
Du bois plutôt que du gaz pour chauffer chaque jour 700'000 litres de lait jusqu'à 150°C. C'est l'option choisie par ELSA à Estavayer, le plus gros site de laiterie de Suisse, et qui lui a valu le Prix ForêtFribourg.

En optant pour ce chauffage, ELSA a pu réduire de 60% les émissions de carbone, car le bois est considéré comme neutre en CO2.

"Sur tout son cycle de vie, l'arbre emmagasine du CO2, puis le renvoie dans l'atmosphère soit en pourrissant dans la forêt, soit en étant brûlé ici. Mais dans les deux cas ce CO2 partirait dans l’atmosphère", explique Alexandre Clerc, responsable technique chez ELSA, dans le journal de 12h45.

Objectifs à long terme

Le surcoût de l'achat d'une chaudière à bois, environ trois fois plus chère qu'une chaudière à gaz, est compensé en partie par la revente des quotas de CO2 à d'autres industries.

Pour l'entreprise filiale de la Migros, c'est également l'occasion de remplir les exigences environnementales que s'est fixé le géant de l'alimentaire.

"Nous avons des objectifs sur le long terme. D'ici à 2022, nous voulons baisser de 20% la consommation de CO2 pour toute microindustrie. Et pour 2040, nous aimerions être sur des énergies renouvelables pour toute l'entreprise", détaille Ralf Maurer, le responsable des opérations de la laiterie.

Forêts exploitées qu'à 70%

Pour l'association ForêtFribourg, qui remettait son prix mardi matin, il s'agit d'un exemple à suivre. Car les forêts du canton ne seraient exploitées qu'à 70% environ.

"Le potentiel est d'environ 320'000 mètres cubes de bois qui poussent dans nos forêts chaque année", selon le président de ForêtFribourg, Fritz Burkhalter. Or actuellement, seuls 200'000 à 250'000 mètres cubes par an seraient utilisés.

De quoi offrir de belles perspectives aux plus de 40'000 hectares de forêt du canton.

Matthieu Fournier/fme

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