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"Que serait la Suisse sans les touristes et sans les clients de ses banques?"

Jacques Attali, économiste et écrivain. [AFP - Kenzo Tribouillard]
L'invité de Romain Clivaz – Jacques Attali, auteur de "Histoire de la mer" (Fayard) / L'invité-e de Romain Clivaz / 10 min. / le 17 octobre 2017
La Suisse ne serait rien sans les touristes et sans les clients de ses banques mais elle est aussi la seule puissance qui n'a pas d'accès direct à la mer, a déclaré l'économiste français Jacques Attali dans La Matinale de la RTS.

Evoquant son livre "Histoires de la mer", Jacques Attali a relevé dans la Matinale que la Suisse était un cas particulier: c'est le seul cas de réussite dans l'histoire humaine d'une nation qui est devenue une grande puissance sans un accès direct à la mer.

La mer, symbole d'ouverture

L'ancien conseiller de François Mitterrand a relevé également que c'est par la mer, symbole d'ouverture et de recherche de la liberté, qu'arrivent les immigrés. Mais "il faut se rendre compte que nous n'avons jamais accueilli aussi peu de migrants dans l'histoire. Nous sommes entre 500 et 600 millions en Europe, et nous accueillons 1 pour 1000 d'immigrés par an, ce qui est vraiment dérisoire".

"Evidemment il y a des gens de l'extérieur qui sont une mauvaise nouvelle, mais il y a des gens de l'extérieur qui sont une bonne nouvelle. On le voit dans un pays qui n'est pas maritime comme la Suisse. La Suisse ne serait rien sans l'accueil des étrangers, des étrangers de toutes natures, que ce soit les touristes ou les clients de ses banques," a encore déclaré l'écrivain français.

Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: lan

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