Conséquence du rejet dimanche dernier de Prévoyance vieillesse 2020, le taux de conversion du 2e pilier - soit le taux qui permet de convertir l'avoir en rente - est resté fixé à 6,8%. Or une baisse de ce taux est une revendication de longue date des caisses de pension.
Interrogé lundi dans l'émission Forum, le président de l'Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) Jean-Rémy Roulet a plaidé une nouvelle fois pour que ce taux de conversion soit baissé pour la partie obligatoire de la LPP, c'est-à-dire pour les salaires n'excédant pas 84'500 francs: "C'est une baisse qui est nécessaire pour une question sociale, puisque les principaux intéressés sont des assurés ou des affiliés à revenus faibles."
Il y a urgence pour ne pas avoir un deuxième pilier à deux vitesses.
"Depuis quelques mois, les rendements des caisses de pension sont plus que satisfaisants. Néanmoins, il reste un problème structurel à régler, c'est celui du vieillissement de la population. Or, il reste de plus en plus de rentes. Ce facteur de taux de conversion est nécessaire, il faut l'abaisser pour que les caisses puissent payer ces rentes", a-t-il ajouté, en pointant également le risque de se retrouver avec un 2e pilier à deux vitesses.
jzim