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"On ne touche pas au magot" des finances cantonales à Fribourg

Fribourg ne veut pas toucher au "magot" des finances cantonales, estime Louis Ruffieux
Fribourg ne veut pas toucher au "magot" des finances cantonales, estime Louis Ruffieux / L'actu en vidéo / 10 min. / le 9 juillet 2017
Le Conseil d'Etat fribourgeois ne veut pas toucher au "magot" des finances cantonales, qui affiche une fortune de 1,1 milliard de francs, estime Louis Ruffieux, ancien rédacteur en chef de La Liberté interrogé dans l'émission Forum de la RTS dimanche.

Assis sur une fortune de 1,1 milliard de francs, Fribourg est souvent critiqué pour sa politique frileuse notamment en matière d’investissements. Après avoir connu une croissance démographique forte à partir des années 1980, le canton peine à développer son tissu économique.

Plusieurs entreprises sont même parties pour le canton de Vaud, dénonçant des conditions cadre peu attractives. La politique du Conseil d’Etat est épinglée. Pour Louis Ruffieux, qui a passé 11 ans à la tête du quotidien fribourgeois La Liberté, les membres du gouvernement sont des gestionnaires avant d'être des politiques.

Le gouvernement fribourgeois commence par le compromis, ce qui n’est pas très sain

Louis Ruffieux, journaliste et ancien rédacteur en chef de La Liberté

Un canton trop étroit?

Un paradoxe quand on sait le nombre de politiciens fribourgeois qui comptent à l’échelon fédéral, comme le conseiller fédéral Alain Berset, le président du parti socialiste suisse Christian Levrat, le patron de la Poste Urs Schwaller ou le président de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) Jean-François Rime.

Tous ont pris leur assise dans le canton, souligne cependant Louis Ruffieux, mais s'il reconnaît que certains n'ont même jamais passé par l'échelon cantonal. "Est-ce que ces gens-là trouvent que le canton est un peu petit après avoir nagé dans le grand bassin? C’est possible".

Louis Ruffieux voit pourtant l'avenir de Fribourg sereinement. Avec cependant un tassement démographique. "On va vraisemblablement vers une période de consolidation, mais pas de repli".

Laetitia Guinand

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