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Le gouvernement bernois veut rendre l'aide sociale moins attractive

La directrice des Finances Béatrice Simon et et le président du gouvernement bernois Bernhard Pulver. [Keystone - Thomas Delley]
Le gouvernement bernois veut rendre l'aide sociale moins attractive / Le 12h30 / 1 min. / le 3 juillet 2017
Le Conseil d’Etat bernois a présenté lundi sa nouvelle révision de la loi sur l’aide sociale. Il veut encourager un retour sur le marché du travail, avec en arrière-fond la volonté d’alléger les charges du canton et des communes.

La première mesure proposée est de rendre les activités rémunérées plus attractives que l’aide sociale. Pour y parvenir, le gouvernement bernois propose de réduire de 10% le forfait accordé aux bénéficiaires. Des réductions supplémentaires de 30% sont également prévues pour les jeunes adultes qui ne suivent pas de formation ou qui n’exercent pas d’activité professionnelle. En revanche, les personnes âgées de plus de 60 ans ou les personnes gravement malades ne verront pas leurs prestations diminuer.

Encouragement financier à l'emploi

En contrepartie, l'exécutif cantonal prévoit de renforcer les mécanismes financiers  qui favorisent le retour sur le marché de l’emploi. Avec des franchises sur le revenu, comprises entre 400 à 700 francs par mois, le gouvernement espère inciter les personnes dépendantes de l'aide sociale à reprendre une activité rémunérée.

A terme, toutes ces mesures devraient permettre au canton d’économiser jusqu’à 25 millions de francs. Le Conseil d’Etat a déjà prévu d'imputer 10 millions, sur ce montant, dans le programme d’allégement budgétaire 2018 du canton.

Mais l’adoption de cette révision par le Grand Conseil n’est pas gagnée d’avance. Les cinq grandes villes du canton, dont Bienne et Berne, se sont prononcées défavorablement. Elles regrettent le fait de ne pas avoir été consultées dans le processus de révision de la loi.

>> Lire : Fronde des communes bernoises face aux coupes dans l'aide sociale

Le Parlement cantonal devrait se prononcer sur cette révision de la loi sur l’aide sociale en novembre.

Sarah Clément/oang

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