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Peine ferme pour le rédacteur en chef du journal satirique jurassien La Tuile

Pierre-André Marchand, rédacteur en chef de La Tuile. [RTS - Gaël Klein]
Peine ferme pour le rédacteur en chef du journal satirique jurassien La Tuile / Le Journal du matin / 1 min. / le 12 mai 2017
Pierre-André Marchand, le rédacteur en chef du journal satirique jurassien La Tuile, a été condamné jeudi à une peine ferme de 270 jours-amendes pour diffamation et injures. "J'irai en taule", affirme-t-il.

Pierre-André Marchand, 73 ans, devait répondre à de multiples atteintes à l’honneur à l’encontre de quatre plaignants pour des articles parus dans son journal, entre 2013 et 2016.

Facture de plus de 65'000 francs

Le rédacteur en chef du mensuel satirique jurassien a été condamné à 180 jours-amendes à 100 francs pour ses écrits. Trois sursis liés à des condamnations précédentes ont été levés. Dans ce cas, il s'agit de 90 jours-amendes à 100 francs également.

J'irai en taule, je m'en fous, ce n'est pas cela qui me fait peur

Pierre-André Marchand

Au total, avec les jours-amendes, les indemnités et les frais, Pierre-André Marchand est sorti du tribunal de Porrentruy avec une facture de plus de 65'000 francs.

Mais il ne compte pas la payer: "Je ne peux pas assumer une telle somme de toute façon (...) J'irai en taule, je m'en fous, ce n'est pas cela qui me fait peur. J'ai déjà fait quatre mois de pénitencier à l'époque pour la Question jurassienne...", a-t-il dit à la RTS.

hend avec Gaël Klein et ats

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Quatre plaignants

Les quatre parties plaignantes, le directeur démissionnaire d'un foyer pour personnes âgées, un élu UDC de Moutier (BE), le directeur d'un centre de loisirs et un citoyen de Porrentruy, réclamaient une peine ferme pour injure et diffamation, voire calomnie. Ce dernier point n'a pas été retenu.

Le rédacteur du journal satirique qui s'est présenté sans avocat a évoqué la liberté d'expression pour justifier le ton de ses écrits. En 2016 et 2013, Pierre-André Marchand avait déjà été condamné pour injure par le Tribunal de première instance de Porrentruy.

Il avait vilipendé la conseillère nationale Isabelle Chevalley (PVL/VD), accusée de vouloir défigurer les crêtes jurassiennes. La politicienne vaudoise était sous mandat pour les Services industriels de Genève, à l'origine de projets éoliens dans le Jura, abandonnés depuis.