Vigilance et Automobilistes

Affiche électorale du parti Vigilance. [RTS]
  • Politique suisse
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28 novembre 1990

Journal Romand

Rien ne va plus au parti Vigilance et au Parti des automobilistes genevois (PAG). C'est le constat du Journal romand dans son édition du 28 novembre 1990.

Depuis son triomphe de 1985 au Grand Conseil genevois, Vigilance n'en finit pas de se déchirer. Une guerre des chefs oppose la tendance modérée à la tendance ultra. Une scission s'est produite avec la création du Parti Patriotique genevois.

Une même dégradation se produit au sein du Parti des automobilistes genevois (PAG). Ce dernier n'a pas réussi à faire élire le moindre candidat aux élections cantonales de 1989, et l'activisme de son président, l'avocat Jacques Barillon, ne suffit pas à donner souffle à la formation.

L'hostilité aux étrangers et la défense des valeurs patriotiques sont les deux chevaux de bataille du groupe Vigilance, qui voit le jour à Genève en 1964 avec pour mot d'ordre: "Restons princes dans notre ville". 1985 sera marqué par un succès sans précédent du parti, qui obtient 19 sièges au Grand Conseil et devient la première force politique du canton, ex-acquo avec le parti libéral. Néanmoins, aux prises à de violentes divisions internes, le groupe va connaître une crise rapide, jusqu'à sa disparition en 1991.

A Genève, une section du Parti des automobilistes, présidée par Jacques Barillon, voit le jour et présente des candidats aux élections municipales de 1989, sans obtenir de sièges. Le groupe genevois propose ensuite de fédérer plusieurs groupements politiques sous la bannière de l'Union pour la défense des libertés" (UDL). C'est un échec. Sans avoir jamais réellement réussi à se développer, le Parti des automobilistes genevois connaît dès les années 90 une dégradation analogue à celle du parti Vigilance.