Que pense l'Eglise ?

Mgr Mamie évoque la question des travailleurs étrangers.
  • Religion et croyances
  • Vidéo 6 min.

6 décembre 1971

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En décembre 1971, la question des travailleurs étrangers en Suisse est toujours d'actualité. Quelle est la position de l'Eglise sur ce sujet brûlant qu'est devenue la xénophobie? Mgr Pierre Mamie qui se livre aux journalistes Guy Ackermann et Renato Burgy se garde bien de se lancer dans un débat politique mais il répond en son nom personnel : «les valeurs de l'Evangile exigent de voir dans l'autre un frère avant de voir l'Italien ou l'Espagnol»…

Malheureusement, la bande a mal vieilli et un décrochement de l'image intervient à un moment de l'interview.


Pierre Mamie est né le 4 mars 1920 à La Chaux-de-Fonds dans une famille modeste. Il fait ses études au Collège Saint-Michel, à Fribourg, puis entre au séminaire. Le 7 juillet 1946, il est ordonné prêtre et travaille d'abord comme vicaire à Lausanne puis comme aumônier à l'Université de Lausanne, avant de poursuivre ses études à Rome et à Jérusalem.


En 1965, il est le secrétaire du cardinal Journet lors de la dernière session du concile Vatican II. Mgr Mamie dirigera d'ailleurs la publication de la correspondance du cardinal Journet avec le philosophe Jacques Maritain.

En 1968, Pierre Mamie devient l'évêque auxiliaire de Mgr François Charrière. Deux ans plus tard, il est nommé évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, fonction qu'il occupera jusqu'en 1995. Il assume plusieurs périodes difficiles liées aux changements voulus par Vatican II et à certaines exigences de l'Eglise confrontée à l'évolution de la société. Homme sensible à l'injustice, Mgr Pierre Mamie mena plusieurs combats pour les immigrés et les sans-papiers. Il s'approcha aussi des artistes, dont il aimait la compagnie, particulièrement de l'écrivain Frédéric Dard.

Mgr Pierre Mamie fut remplacé à la tête du diocèse par Mgr Amédée Graf puis en 1999, par Mgr Bernard Genoud. Il se consacra alors à la poursuite de l'édition de la correspondance Journet-Maritain. Il disparaît le 15 mars 2008.