Monsieur le pasteur

Le mennonite est un humain comme les autres avec ses défauts.
  • Religion et croyances
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13 octobre 1977

Courrier romand


Le pasteur ne pense pas que ses paroissiens sont meilleurs que les autres. Cet homme qui est à la fois de directeur spirituel de la communauté et un bon paysan croit que les mennonites sont des êtres humains comme les autres, pas meilleurs mais pas les plus mauvais. Pour lui, il s'agit de vivre leur croyance dans la paix et l'acceptation de l'autre tout en participant à la vie de la commune où ils ont élu domicile. Mais parfois, les obligations communautaires sont en contracdictions avec leur croyance. Alors!


Ce mouvement religieux est né de la réforme protestante de Zwingli à Zurich vers 1520. La scission est venue du fait qu'un certain nombre de chrétiens protestants ont dénoncé la symbiose ainsi que la mainmise de l'Etat sur l'Eglise. D'autre part, ils voulaient baptiser leurs enfants qu'une fois qu'ils étaient adultes, d'où le nom d'anabatiste donné à ce mouvement. Les autorités politiques et religieuses de la ville de Zurich commencent alors à persécuter les chrétiens qui adhèrent à ce mouvement.

Pour échapper à cette persécution, les anapbatistes se réfugient hors des villes protestantes comme Zurich et Berne. Des communautés se fixent dans le Jura bernois qui se trouvait sous la tutelle de l'évêque de Bâle. D'autres communautés se sont formées à l'étranger comme en Allemagne et en Hollande autour du prête Menno Simons qui vers 1536 quitte ses fonctions ecclésiastiques pour diriger ses fidèles anabaptistes dans une voie non-violente. Ses adeptes donnèrent naissance au mouvement mennonite. Très longtemps persécuté, le mouvement a pu sortir de l'ombre après la suppression de la peine de mort dans de nombreux pays.

Encore aujourd'hui, nous trouvons une importante communauté mennonite dans le Jura bernois. C'est à elle que nos reportages sont consacrés.