La fin du péronisme

Reportage en Argentine après le régime de Peron. [RTS]
  • Politique Internationale
  • Vidéo 20 min.

29 avril 1962

Continents sans visa

En avril 1962, l'équipe de Continents sans visa est en Argentine pour un reportage sur le climat social du pays, sept ans après le départ de Peron.

La légitimité du péronisme, inscrite par un régime fort qui a su transformer le pays, marque encore les esprits. Mais les différences de classes deviennent chaque jour plus criantes.


Juan Domingo Peron est né à Buenos Aires en 1895. Il participe au coup d'Etat militaire de 1943 et devient ministre du Travail puis vice-président. Il conquiert l'opinion publique par une série de mesures sociales et, soutenus par les syndicats, il est élu à la présidence de la République en 1946. Il établit alors une dictature qui trouve l'appui du clergé, de l'armée, des partis de gauche et des nationalistes d'extrême droite.

Sa doctrine, le «justicialisme», concilie les mesures sociales, politique antiaméricaine, catholicisme, répression, nationalisations et provoque une transformation radicale du pays.

Les premières années du régime sont marquées par un enthousiasme populaire que la femme de Peron, Eva, entretient facilement dans l'opinion. Mais Peron se voit confronté à des difficultés économiques et, en légalisant le divorce et la prostitution, il entre en conflit avec la hiérarchie catholique. Excommunié, il est renversé par un putsch en 1955 et se réfugie en Espagne. Il garde néanmoins de nombreux partisans en Argentine qui facilitent son retour au pouvoir en 1973. A sa mort, une année plus tard, sa troisième femme, Isabel Martinez, lui succéde. Elle est déposée par l'armée en 1976.