Aux fauves (10)

Le condamnation de Jeanne est l'oeuvre de l'Eglise, non des Anglais.
  • Culture et Arts
  • Vidéo 32 min.

2 août 1970

Divers

Dans ce dixième épisode de L'énigme Jeanne d'Arc, Henri Guillemin rappelle que, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les Anglais mais bien l'Eglise qui jugea et condamna Jeanne à Rouen.

Pour l'historien français, ce procès, loin d'être basé sur des motifs religieux, est en réalité une affaire politique en lien avec le sacre de Charles VII.

Il revient ensuite sur les sources historiques dont nous disposons sur le procès.


Henri Guillemin est né le 19 mars 1903 à Mâcon. Il fréquente l'Ecole normale supérieure et obtient une agrégation en lettres en 1972. Professeur dans plusieurs universités françaises, il est contraint de quitter Bordeaux en 1942 pour se réfugier en Suisse. Il entretient des liens privilégiés avec Neuchâtel où il séjourne fréquemment.


En 1945, Henri Guillemin devient conseiller culturel auprès de l'ambassade de France à Berne, puis, de 1963 à 1973, professeur à l'Université de Genève. Il s'éteint le 4 mai 1992 à Neuchâtel.

Spécialiste du XIXe siècle, il a été tout à la fois historien, critique littéraire et écrivain prolifique. Cet intellectuel non-conformiste a suscité autant l'admiration du grand public que la critique féroce des milieux académiques. Il a ainsi été banni des télévisions française et belge. Cet ostracisme a fait le bonheur des téléspectateurs de Suisse romande qui ont pu profiter de ses talents de conférencier entre 1958 et 1973.

Avec Les Dossiers de l'Histoire, l'historien a rendu accessible des questions historiques de première importance. Henri Guillemin a également fait découvrir aux télespectateurs l'oeuvre d'Arthur Rimbaud, Emile Zola et Léon Tolstoï. Ses conférences télévisées, un genre disparu aujourd'hui, ont été un rendez-vous important sur la TSR.