Les mythes alpins

Le peuple montagnard s'ouvre à la civilisation moderne. [RTS]
  • A travers la Suisse
  • Vidéo 40 min.

24 octobre 1993

Viva

L'ethnologue et sociologue Bernard Crettaz, ancien conservateur au Musée de l'Ethnographie de Genève, présente ses thèses sur la naissance et la mort du mythe de la montagne. L'ouverture vers la civilisation moderne a pu se faire grâce aux nouvelles voies de communication. Est-ce un bien? Il est difficile de conserver ces vieilles fêtes, ces anciens rituels, ces objets démodés, ces vieux villages face à la modernité, au risque de rester hors de la marche du temps.


Né le 29 mai 1938, Bernard Crettaz fait ses études au collège de Sion puis à l'Université de Genève où il obtient, en 1979, un doctorat en sociologie. Après avoir été assistant à l'Université de Genève et enseignant à l'Institut d'études sociales, il fait des recherches pour l'Institut de médecine légale (1973-1976).

En 1976, il est nommé conservateur du Département Europe du Musée d'ethnographie de Genève qui comprend la Collection Georges Amoudruz. Il est également chargé de cours au Département de sociologie de l'Université de Genève jusqu'en 2003. En 1992, il prend position pour l'ouverture de la Suisse à l'Union Européenne car il estime que la Suisse «doit casser son image conservatrice en ouvrant ses frontières. Sinon elle se transformera en un vaste musée, un Disneyland des alpages».

En 1982, les Pompes funèbres générales demandent à Bernard Crettaz de réfléchir aux rites mortuaires en ville. Avec sa femme Yvonne Preiswerk, Bernard Crettaz fonde la Société d'études thanatologiques de Suisse romande dont il assure la présidence. Il a notamment publié Vous parlez de la mort et Petit manuel des rites mortuaires.

Le 31 mai 2000 il quitte le Musée d'ethnographie pour une vie de retraité. En 2002, il rentre vivre en Anniviers, sa vallée où il se consacre à l'écriture.