Philippe Jaccottet

Philippe Jaccottet en 1975. [RTS]
  • Littérature suisse
  • Vidéo 51 min.

21 avril 1975

En personne

En 1975, l'émission En personne marche dans les pas du poète Philippe Jaccottet installé à Grignan dans le sud de la France. L'on y découvre ainsi un Jaccottet intime, entouré de sa famille, de ses amis, d'intellectuels proches de son oeuvre qui dressent le portrait de l'homme et de l'écrivain.

Et Philippe Jaccottet livre avec conviction ce qui fait le secret de la poésie: un poème est "de tels accords de sonorités, de pensées, d'images, de sons, de sentiments et de sensation, si merveilleusement combinés qu'ils attestent -contre les conditions les pires- qu'il peut y avoir pour l'homme une espèce d'ordre caché, d'ordre secret du monde".

Philippe Jaccottet, né le 30 juin 1925 à Moudon, est un écrivain, poète, critique littéraire et traducteur vaudois.

Dès sa jeunesse, Philippe Jaccottet écrit des poèmes. A l’âge de seize ans, il
fait la découverte décisive de l’écrivain Gustave Roud avec  lequel il se lie d’amitié, une relation qui
se concrétisera par longue correspondance entre les deux hommes,  de 1942 à 1976, année de la mort de Gustave
Roud. Avec lui, Philippe Jaccottet découvre les poètes du romantisme allemand
et également sa sensibilité à la nature et au paysage.  Dès cette époque, par goût personnel, il se
met à traduire des auteurs.

Durant ses études de
lettres à Lausanne, Jaccottet publie une pièce de théâtre, des poèmes et publie
un premier ouvrage. En 1946, il obtient sa licence et lors d’un voyage en Italie
rencontre le poète italien Ungaretti dont il publie des traductions en 1947.

Il s’installe à Paris en
1946 et noue des relations avec de nombreuses personnes du monde littéraire
français, dont Francis Ponge,  Jean
Paulhan, Pierre Leyris.  Il travaille à
son premier recueil L’Effraie, publié
en 1953 chez Gallimard.

En 1953, Philippe
Jaccottet découvre Grignan et les paysages de la Drôme :  ce sera son lieu de vie et de travail, loin
des influences du monde des lettres parisien et en compagnie de son épouse,
peintre,  Anne-Marie Haesler.  Traductions, écriture poétique, critique des
poètes contemporains et collaboration à La
Nouvelle Revue Française
ainsi qu’à La
Gazette de Lausanne
, il tisse une œuvre riche et sensible.

Le 29 juin 1956, il reçoit le prix Rambert, premier d’une
longue série de prix prestigieux. En 2011, Philippe Jaccottet a publié son
anthologie personnelle, L'encre serait de l'ombre, qui regroupe des
textes écrits entre 1946 et 2008.