Roger Bimpage

Chef opérateur, il a pris de nombreuses images de danse classique.
  • Culture et Arts
  • Vidéo 24 min.

30 novembre 1954

Culture


Roger Bimpage, qui avait commencé sa carrière de chef opérateur à la Télévision Genevoise en 1954, est décédé le 4 mai dernier. Pour lui rendre hommage, nous mettons en ligne le document sur l'école de danse de Boris Kniasseff que Roger Bimpage a tourné. Il apparaît d'ailleurs quelques instants au début du reportage. Nous reproduisons également l'essentiel du texte que le réalisateur Jean-Louis Roy a rédigé en souvenir de Roger Bimpage.

Jean-Louis Roy: «Si l'on a pu dire de certains peintres qu'ils étaient les peintres de la lumière, je n'hésite pas pour ma part à appliquer cette définition à Roger Bimpage, ce grand chef opérateur de la TSR qui vient de nous quitter.

Toujours avec une économie de moyens techniques tout à fait surprenante, cet authentique poète de l'image savait comme nul autre créer des ambiances, des climats particuliers. Mais surtout, qualité rare, grâce à sa très grande sensibilité, Roger Bimpage savait éclairer le coeur et l'âme des gens qu'il filmait.

C'est en entrant à la Télévision Genevoise en 1954 que j'ai appris à le connaître. Lui, le photographe spécialiste de la danse classique, faisait ses débuts à la caméra. Quand je suis devenu réalisateur, j'ai toujours pu compter sur sa très fidèle collaboration. Au gré des années, une amitié forte et enrichissante est née faite de complicité, d'estime et de confiance réciproques.

Tout au long de sa carrière, Roger Bimpage a mis son superbe talent au service de maintes productions et de nombreux réalisateurs de la TSR. Quant à moi, je n'oublie pas qu'il a été le remarquable chef opérateur de mon premier long métrage L'Inconnu de Shandigor tourné en 1967 et en 35mm pour le cinéma et qu'il a été aussi celui de Black Out, autre long-métrage en couleur que j'ai réalisé en 1970 dans le cadre du Groupe 5.

Roger Bimpage passait avec un égal bonheur du noir et blanc à la couleur et vice versa, lui qui ne jurait que par le film, car l'image électronique de l'époque ne lui plaisait guère: »trop froide, trop désincarnée, sans âme«, disait-il.»