Paul Eluard

Paul Eluard (1895-1952). [Roger-Viollet/AFP]
  • Littérature étrangère
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8 février 1952

Emission sans nom

En février 1952, le poète Paul Eluard se confie à la journaliste Lyne Anska de Radio-Genève. L'auteur de Capitale de la douleur évoque son travail et notamment, sa dernière publication, Le Phénix composé de poèmes d'amour. Le couple, présent mais toujours différent, est au coeur de sa poésie:  Paul Eluard fait la lecture de deux de ses déclarations d'amour Je t'aime et Nous deux. Sa profession de foi: l'amour, la jeunesse, la liberté, en deux mots la vie immédiate.

(Source photo: Roger-Viollet/AFP)

Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, est un poète français né  le 14 décembre 1895 et mort le 18 novembre 1952.

Sa famille s'installe à Paris vers 1908 et le jeune Eluard y fait ses classes avant d'obtenir son brevet de l'Ecole supérieure Colbert en 1912.

De santé fragile, il se rend en Suisse à Glion pour s'y reposer puis atteint de tuberculose, il est hospitalisé à Davos jusqu'en 1914. Il y rencontre Gala, une jeune Russe qui sera son premier amour et l'inspiratrice de sa poésie amoureuse. Il l'épouse en 1916.

En 1918, le mouvement Dada entame une remise en question du monde, suivi par le surréalisme, Paul Eluard, ami d'André Breton, y prend part. Il aspire à rénover les techniques du langage et  à accéder à l'inconscient. En 1924,  il fait paraître Mourir de ne pas mourir.

Deux recueils suivent: Capitale de la douleur (1926) et l'Amour de la poésie (1929).

En 1928, il se sépare de Gala et rencontre quelque temps plus tard Nusch. Paul Eluard poursuit  sa lutte pour les révolutions, il voyage dans toute l'Europe et s'insurge contre les régimes fascistes: il écrit une poésie engagée. Il devient ami avec Picasso.

Poète de la Résistance sous l'Occupation, sa poésie appelle à l'espoir et à la liberté. Il écrit en 1942 le poème Liberté. Nusch disparaît brutalement en 1946.

Desespéré, Paul Eluard fuit ses idées de suicide et parcourt l'Europe. Son travail s'ancre désormais dans les thèmes sociaux et universels. Paul Eluard rencontre en 1949 Dominique qui deviendra sa troisième épouse et retrouve l'apaisement et la joie de vivre. Deux recueils paraissent:Pouvoir tout dire et Le Phénix (1951).

Paul Eluard succombe à une crise cardiaque le 18 novembre 1952.