Souvenirs du Collège de Saint-Maurice

Tristan Solier, peintre et écrivain dans son atelier, en 1988 [RTS]
  • Philosophie
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16 juin 1991

Plume en liberté

Dans l'émission Plumes en liberté de Noël en 1991, Isabelle Rüf a convié trois anciens élèves devenus écrivains à raconter ce qu'était le Collège de Saint-Maurice avant la Seconde Guerre mondiale et durant la guerre.

Pour Maurice Chappaz, Saint-Maurice évoque les amitiés les plus belles, les plus ferventes et les plus rares. L'amitié entre les élèves bien sûr, mais surtout celle avec les chanoines et les enseignants, qui étaient à la fois des amis et des conducteurs. Il évoque la figure d'un enseignant, Edmond Humeau, qui les a amenés à comprendre l'écriture comme l'expression d'une vérité intérieure.

Georges Borgeaud, parle du chanoine Paul Saudan, qui avait un don prodigieux de l'émerveillement, et qui était très sensible à la musique. Il leur avait joué les 32 sonates de Beethoven sur un piano qui n'était pas des meilleurs. Il avoue, il n'a retrouvé chez aucun concertiste parisien la passion de Paul Saudan.

Tristan Solier se souvient de la figure de Norbert Viatte, qui enseignait la littérature. Il n'avait aucun don pour la discipline. Un groupe d'élèves passionnés, dont lui, faisait régner la discipline pendant les cours. Un commando littéraire...

(Source photo: TSR)

Les trois écrivains réunis ici nous donnent à connaître, une vie d'élèves très austère et studieuse. Les qualités humaines et la culture immense des professeurs qu'ils ont côtoyés leur ont ouvert des horizons et des univers nouveaux. Ils manifestent une grande gratitude à l'image de leurs maîtres.

Ces deux heures d'entretien sont un témoignage rare sur la pédagogie et la vie de collège et d'internat durant l'entre-deux-guerres.