En fiacre
En 1964 à Genève, il y a 100'000 véhicules à moteur pour une population de 300'000 habitants. Pourtant, il est encore possible de faire une balade en fiacre le long des quais. Mais plus pour très longtemps car il ne reste que trois fiacres dans la cité de Calvin. Certes, la promenade coûte un peu cher. Mais, foi de cocher, elle vaut le détour.
En route pour le marché
Lausanne, 1968. Cela fait soixante ans que Monsieur Aeby fait le marché avec son cheval Loulou. C'est l'un des derniers attelages de ce type dans la capitale vaudoise. Maraîcher à La Sallaz, Monsieur Aeby descend jusqu'à la place de la Palud, sa charrette chargée de fruits et de légumes au milieu des voitures. Heureusement Loulou a compris le système, il s'arrête aux feux rouges !
Chauffeur-livreur
En 1964, Monsieur Maillard est chauffeur-livreur à Genève depuis quarante-deux ans. Avec son char et son cheval, il essaie tant bien que mal de maintenir son activité dans une ville «qui va vers l'an 2000», comme le relève le commentaire. L'attelage est soumis aux mêmes règles de circulation que les véhicules à moteur. Le métier devient impossible, le cheval a les sabots dans une époque qui n'est plus la sienne.
Baisser de rideau
En 1971, l'émission Horizons passe une journée avec un couple d'agriculteurs du Mont-sur-Lausanne. Agés, ils descendent encore à Lausanne, comme le faisait Monsieur Aeby trois ans plus tôt, avec leur cheval qui transporte les fruits et légumes pour le marché. Mais en ce début d'années 70, la voiture est devenue reine et les attelages sont en passe de disparaître définitivement.
Salomé Breguet pour Les archives de la RTS