Le Nigéria élit ce week-end son président sur fond de terreur. La secte islamiste Boko Haram et son gourou Abu Bakr Shekau ont promis d'empêcher cette élection. Ils multiplient les attentats et les exactions depuis le début de l'année. Créé en 2002, le groupe sectaire a basculé dans la rébellion armée en 2009 suite à l'exécution du fondateur de la secte par l'Etat nigérian.
Le 14 avril 2014, le groupe attire l’attention des médias du monde entier lorsqu’il enlève 270 collégiennes pour les convertir à l’islam et les marier de force. A ce jour, le monde est sans nouvelles de la majeure partie de ces jeunes filles. L’une d’elles a réussi à s’échapper lors de l’enlèvement et a raconté son histoire à Faut pas croire. Quelle est l’idéologie de Boko Haram? Quelle place la religion occupe-t-elle dans son projet de société? Quel est son ancrage dans le réseau des groupes terroristes?
Aline Bachofner reçoit Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, politologue, professeur à l’IUHEID et Vincent Hugeux, grand reporter à l’Express.
Tunisie: danser pour "dégager" les terroristes
Jabeur Khachnaoui, un des deux individus qui ont mené l’action terroriste en plein centre de Tunis le 18 mars dernier et qui ont été abattu par les forces de l’ordre, est originaire de Sbeitla dans le gouvernorat de Kasserine. Cette région montagneuse près de la frontière algérienne, où se cachent des centaines de djihadistes, a toujours été délaissée par les gouvernements tunisiens. Mais la radicalisation n’est pas une fatalité. De nombreux jeunes s’engagent contre le terrorisme, contre l'islamisme radical et essayent de récupérer ces montagnes, leurs montagnes. Comment? En combattant grâce à la culture.
Un reportage de Thibaut Cavaillès et Emmanuel Gras