En 64 ans d'existence, l'État d'Israël a été dirigé par 32 gouvernements. Beaucoup n'ont pas terminé leur mandat et des élections anticipées ont dû être organisées. C'est que la démocratie israélienne a cela de particulier: les scrutins législatifs sont totalement proportionnels.
Il y a beaucoup de petits partis et une quasi impossibilité de gouverner sans former de coalition. Et lorsqu'une coalition ne tient plus, les Israéliens sont appelés aux urnes. Difficile de gouverner dans ces conditions d'autant que, si économiquement, le pays affiche une bonne santé, sur les plans des politiques intérieure et internationale, il enchaîne les crises.
Le système démocratique israélien rend-t-il le pays ingouvernable? Y a-t-il d'autres facteurs en jeu? Alors que les Israéliens voteront le 22 janvier pour renouveler leur parlement, Geopolitis décrypte ce qu'il y a d'original -et parfois de paradoxal- dans l'exercice démocratique de l'État hébreu.
L'invité: Jacques Ehrenfreund, professeur à l'Université de Lausanne, chaire d'histoire des Juifs et du judaïsme.
Le contexte
Depuis la proclamation de l'État d'Israël en 1948, jusqu'aux élections de janvier 2013, douze hommes et une femme ont dirigé le pays au poste de premier ministre. 32 gouvernements ont été constitués, soit une moyenne de deux ans par gouvernement. Voir l'infographie
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Le reportage
La campagne pour les élections législatives ne dure officiellement que deux semaines. Un concentré de politique qui inonde les médias et le web. Extraits.
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L'invité
L'éditorial
République à régime parlementaire, sans constitution formelle mais disposant d’un ensemble de lois fondamentales, l’État d’Israël impose le difficile exercice de la coalition de gouvernement. Un équilibre toujours négocié et dont le fonctionnement repose notamment sur la personnalité de ses dirigeants. Retour en archives sur quelques grandes figures de l’histoire d’Israël.
David Ben Gourion
En janvier 1965, la Télévision suisse diffuse un portrait de David Ben Gourion, premier Premier ministre de l'État d'Israël, de 1948 à 1953 puis de 1955 à 1963. Dès 1917, il travailla à l'union des diverses tendances socialistes qu'il réalisa par la création de l'Histadrout, en 1920, puis du Parti socialiste démocrate (Mapaï) dont il devint le secrétaire général. A noter dans ce reportage l'interview de Moshe Dayan qui sera l'artisan de la victoire des troupes israéliennes durant la Guerre des Six jours, en juin 1967.
Portrait en mars 1969, par l’émission Panorama, de Golda Meir qui vient d'être désignée Premier ministre d'Israël après le décès de Levi Eshkol. Dans ce document, elle livre ses premières impressions puis, dans un kibboutz du Neguev, sa fille Sarah, évoque (en anglais) la personnalité du nouveau Premier ministre. Le reportage se poursuit avec l’interview de Jacob Tsur, ancien ambassadeur d'Israël à Paris, qui a connu Golda Meir lorsqu'elle était ministre des Affaires étrangères.
En octobre 1972, comment vit-on en Israël, cinq ans après la fin de la guerre des Six Jours, alors que le pays occupe la Cisjordanie et la bande de Gaza? Comment la société israélienne vit-elle ce conflit permanent avec ses voisins? Une année après le tournage de ce reportage de Temps présent, une coalition menée par l'Egypte et la Syrie lance une attaque contre Israël. Ce sera la guerre de Kippour.
La campagne pour les élections législatives en Israël est marquée pour la première fois de son histoire par des violences de la part des sympathisants du parti au pouvoir, le Likoud de Menahem Begin. Shimon Peres et les autres candidats travaillistes en sont les principales victimes. Ce reportage diffusé le 26 juin 1981 montre l'arrivée de Shimon Peres à un petit meeting, encadré par des policiers assurant sa sécurité. Son discours critiquant la politique économique du gouvernement en place, est perturbé par les huées de partisans de Begin venus manifester en nombre.
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