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"C'est comme si mon esprit avait quitté mon corps"

Entouré de tout son staff, Djokovic savoure son premier sacre à Roland-Garros. [Nicolas Gouhier]
Entouré de tout son staff, Djokovic savoure son premier sacre à Roland-Garros. - [Nicolas Gouhier]
Tout est possible dans la vie", y compris remporter les quatre tournois du Grand Chelem en une année, a affirmé Novak Djokovic, vainqueur pour la première fois de Roland-Garros.

Avant de s'attaquer au défi ultime, le no 1 mondial voulait surtout "savourer" son succès à Paris où il est entré cette année "en communion" avec le public.

Vous êtes-vous senti porté par le public durant cette finale?

NOVAK DJOKOVIC: Tout était différent cette année. Les rapports avec les spectateurs, les gens de l'organisation, les ramasseurs de balle... J'ai ressenti que ce n'était pas pareil. Chaque année, j'espérais que ce serait la bonne. Mais cette fois-ci, tous ces soutiens, cette communion avec le public m'ont aidé à gagner enfin Roland-Garros.

Qu'avez-vous ressenti?

NOVAK DJOKOVIC: Aujourd'hui, j'étais déterminé à tout donner. Quand j'ai perdu mon jeu de service à 5-2 dans le quatrième set, là j'ai ressenti encore de la tension. J'étais submergé par des émotions positives. C'est un peu comme si mon esprit avait quitté mon corps. Il fallait passer outre pour gagner. J'ai essayé de me concentrer sur les points et j'espérais qu'Andy ferait des erreurs. C'est ce qu'il s'est passé. C'étaient des moments crispants mais qui font partie des plus beaux de ma carrière.

"Federer et Nadal m'ont aidé à devenir un joueur meilleur"

Cela vous fait quoi de réaliser le Grand Chelem sur deux saisons, chose que ni Federer ni Nadal n'ont réussi?

NOVAK DJOKOVIC: Ils sont toujours en activité. Donc j'ai envie de dire qu'ils ont encore une chance. Ils n'ont d'ailleurs pas été loin de le faire durant leur carrière. Ce sont de grands champions et j'ai beaucoup de respect pour eux. Ils m'ont aidé à devenir un joueur meilleur. Andy aussi. Notre rivalité est importante. Au début, je n'étais pas content de faire partie de cette génération. Mais j'ai pris conscience du fait qu'il fallait être plus fort. A partir de ce moment-là, cela a été possible. Finalement, je suis content d'en faire partie.

Votre joie était très sobre sur la balle de match. Pourquoi?

NOVAK DJOKOVIC: J'avais l'impression que mon corps était en pilotage automatique. On avait joué trois heures, la saison est longue et nous étions tous deux épuisés. J'avais déjà ressenti cela lors de l'Open d'Australie en 2012 quand nous avions joué près de six heures avec Rafa. Mais j'ai quand même réalisé l'importance du moment.

Le Grand Chelem sur une saison, vous vous en sentez capable?

NOVAK DJOKOVIC: Tout est possible dans la vie. Mais je n'y pense pas pour le moment. Je veux surtout savourer cette victoire.

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afp/jbla

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Murray: "Ce que Novak a fait est hors du commun"

"J'ai été bon dans certains aspects, mais pas pendant tout le match. Il a très bien joué, il a fait peu de fautes. Il a tapé près des lignes. J'étais moi-même trop loin de la ligne. Si on laisse les meilleurs joueurs contrôler le point, ça devient dur.

Il y a douze ou treize jours, j'aurais peut-être signé pour en être là, j'avais eu beaucoup de mal aux deux premiers tours, mais là je suis très déçu. Le niveau de tennis est très haut actuellement. On ne reverra probablement plus ça avant longtemps.

Le tennis de Novak est exceptionnel et il mérite d'être no1. J'ai joué mon meilleur tennis sur terre ces dernières semaines, j'espère que je vais arriver à transposer ça sur l'herbe.

Federer, Nadal, et Djokovic m'ont rendu les choses difficiles. Les trois sont parvenus à gagner tous les Grands Chelems. Mais j'ai encore quelques années pour les imiter. De toute façon, quand j'arrêterai, je pourrai être fier de ce que j'ai fait. Ce que Novak a fait est hors du commun. Beaucoup de gens voulaient le voir faire ça et il mérite leur soutien.