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Crans-Montana candidat aux Mondiaux 2025 malgré les JO

Marius Robyr, cheville ouvrière de la candidature valaisanne.
Marius Robyr, cheville ouvrière de la candidature valaisanne.
Crans-Montana/Valais a officialisé samedi soir sa candidature pour les Championnats du monde 2025. Une candidature qui n'interfère pas avec le ticket romand pour les JO 2026.

Trente-huit ans après les Mondiaux les plus prolifiques de l'histoire du ski suisse, Crans-Montana espère bien pouvoir accueillir les meilleurs skieurs du monde sur les pistes Nationale et Mont Lachaux.

"On va se mettre au travail, a tout de suite averti Marius Robyr, cheville ouvrière de la candidature valaisanne. Ca va être 2 ans super pour préparer le dossier et le remettre à la FIS avant le 1er mai 2019." Le nom de la station qui accueillera les Mondiaux 2025 sera dévoilé en 2020 à l'issue du congrès de la FIS.

La taxe de dépôt de dossier est fixée à 400'000 francs. Cela signifie que le budget pour la candidature avoisine les 2 millions de francs. Il tient compte d'une éventuelle 2e tentative. En cas d'octroi des Mondiaux, le budget de l'événement se situerait autour des 70 millions de francs. Crans-Montana s'attend à recevoir de la concurrence venue d'Autriche (Saalbach?). Si la station valaisanne est recalée en 2025, elle retenterait sa chance en 2027 et en 2029.

ats/bao

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Le soutien de Swiss-Ski

Très impliqué dans le projet, membre du comité directeur, le président de Swiss-Ski Urs Lehmann use de tout son poids à l'heure où la politique revêt davantage d'importance que l'aspect sportif: "C'est important pour la famille du ski suisse de relancer un projet dans la foulée des Championnats du monde de St-Moritz. Et on parle d'un projet sur huit ans, voire même sur douze ans selon les décisions du Congrès de la FIS. Après avoir fait quelque chose d'exceptionnel à l'Est, il me semble essentiel de faire quelque chose d'exceptionnel à l'Ouest. Et surtout à Crans-Montana où tout le monde se souvient de 1987. J'en garde de superbes souvenirs parce que j'étais ouvreur lors de la descente."

Quid des JO 2026?

Si l'enthousiasme de Marius Robyr et son AIP (attitude intérieure positive) a quelque chose de contagieux, la proximité de la candidature romande pour les JO 2026 interpelle. "Avant de lancer la candidature des JO 2026, ils sont venus me trouver et m'ont demandé comment je voyais l'affaire, raconte Marius Robyr. On est allé à Berne voir le patron de la FIS et il nous a dit qu'il n'y avait aucun problème. S'il y a une candidature olympique, cela n'interfère en rien avec notre volonté d'organiser les Mondiaux."

Pour Urs Lehmann, la Suisse a les moyens d'organiser les Jeux: "Pour moi il n'y a rien qui empêche la tenue des Mondiaux et des Jeux olympiques. Après c'est la vision du CIO. Est-ce qu'ils veulent aller dans la même direction? Ce qui est certain, c'est que les deux dossiers sont indépendants. J'espère qu'on pourra pousser les deux. Les Jeux sont très importants pour la Suisse. Franchement, je n'ai pas compris le vote des Grisons, c'était une grande déception." La question des coûts a certainement freiné pas mal de concitoyens dans l'isoloir: "Oui mais c'est la Suisse, on peut le payer. Je suis persuadé que des Jeux d'hiver sont faisables en Suisse. On a presque toutes les infrastructures. Si les Jeux se tiennent en Valais en 2026, je suis sûr qu'il y aura des synergies avec Crans-Montana."

Marius Robyr, qui fut pendant 18 ans patron de la Patrouille des Glaciers, ne pense pas autrement: "Si on n'a pas le ski à Crans-Montana en 2026, il faut qu'on arrête. C'est comme imaginer une piste de bob ailleurs qu'à St-Moritz. On n'a pas mis des millions dans les pistes et organisé des courses de Coupe du monde pour envisager un autre scénario."