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La Suisse a rendez-vous avec l'histoire

La Suisse peut décrocher son premier Saladier d'argent ce week-end. [Christophe Ena]
La Suisse peut décrocher son premier Saladier d'argent ce week-end. - [Christophe Ena]
C'est le jour-J! Après quatre jours d'info et d'intox, la finale de Coupe Davis tant attendue entre la France et la Suisse débute cet après-midi à Lille. Et comme espéré, Roger Federer sera bel et bien de la partie. Et comme attendu, il n'y en a que pour le Saladier d'argent dans la presse helvétique ce matin.

"Ramenez-nous ce saladier!" lance Le Matin."L'équipe de Suisse part à la conquête du plus grand exploit collectif du sport helvétique, poursuit le quotidien. Vingt-deux ans après une finale perdue aux Etats-Unis, la Coupe Davis repasse sous nos fenêtres."

La Tribune de Genève ne dit pas autre chose dans un éditorial intitulé "Roger et Stan face à leur destin". Les deux hommes ne sont plus qu'à une marche de signer l'un des plus grands exploits de l'histoire du sport suisse, écrit le quotidien genevois.

Un exploit invraisemblable

Pour Le Nouvelliste, "la Suisse a rendez-vous avec son histoire. Un succès en Coupe Davis, l'une des compétitions les plus prestigieuses et les plus ancrées dans la tradition, constituerait un exploit invraisemblable compte tenu de la grandeur de notre pays".

"Une contrée alpine devient la plus grande nation de tennis. C'est une fabuleuse histoire. Un pays. Un rêve. Quelques points d'interrogation, mais ramenez néanmoins ce Saladier à la maison. Nous avons faim" lâche le Blick dans son éditorial du jour.

Longtemps incertain, Roger Federer (ici à côté de Severin Lüthi) sera bien de la partie. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Longtemps incertain, Roger Federer (ici à côté de Severin Lüthi) sera bien de la partie. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

Bonne nouvelle pour les fans de

l'équipe de Suisse

, et du tennis en général, Roger Federer devrait, sauf cataclysme, bien être de la partie après ses problèmes de dos. Mais quelques doutes demeurent malgré tout quant à l'état de santé du no 2 mondial.

Federer à 100%?

"Un 'oui' avec un gros point d'interrogation. Si ça ira avec son dos, Federer ne le sait pas (encore)", lit-on dans 20 Minuten. "Federer sera-t-il vraiment à 100%?" s'interroge RTSsport.ch. "La tâche qui attend l'attend s'annonce ardue. Affronter Monfils représente toujours un défi de taille." Même son de cloche dans Le Matin, qui se demande "si Federer a un match au meilleur des cinq sets dans les lombaires".

"Rassuré hier sur son dos, à l'entraînement, Federer n'affiche aucune fébrilité apparente à l'heure d'affronter Monfils... Du moins dans son discours", relate L'Equipe dans ses colonnes.

Et le quotidien français de se réjouir de la participation du Bâlois à cette finale: "finalement apte, Federer a redonné un lustre extraordinaire à la finale la plus excitante depuis 30 ans."

2000 supporters à Lille

"Federer devrait jouer, C'est une bonne chose pour les Suisses. Mais aussi pour les Français, qui veulent gagner face à la meilleure équipe possible et non face à un adversaire décimé", estime la Basler Zeitung.

La "Baz" souligne également le bilan du Bâlois en Coupe Davis. "Depuis qu'il est devenu no 1 pour la première fois en 2004, Federer a gagné 22 des 23 simples qu'il a disputés". De quoi apporter un peu de confiance supplémentaire aux 2000 supporters suisses qui seront derrière la Suisse à Lille.

Monfils et Tsonga sauront-ils se transcender devant leur public? [KEYSTONE - Christophe Ena]
Monfils et Tsonga sauront-ils se transcender devant leur public? [KEYSTONE - Christophe Ena]

Et Le Matin d'ajouter que "RF" peut combler ce week-end une lacune dans son palmarès, car presque tous les nos 1 mondiaux ont soulevé le

Saladier d'argent

dans leur carrière.

Un premier point capital

Pour la Berner Zeitung, "la Suisse se trouve devant un défi de taille face à la France. Tsonga et Monfils se délectent des feux de la rampe et peuvent jouer leur meilleur tennis dans une atmosphère émotionnellement chargée."

D'où l'importance de bien entamer cette finale. Une responsabilité qui incombe à Wawrinka contre Tsonga. "C'est à Stan de mettre la France sous pression", explique la Tribune de Genève. "Dans une confrontation aussi indécise, le premier point pourrait bien se révéler crucial", estime 20 minutes.

Mais c'est à L'Express/L'Impartial que revient le mot de la fin: "cette finale tant fantasmée, tant idéalisée, il va maintenant falloir la jouer."

Axel David - twitter @axel_david7

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