Le Servette FC relégué en Promotion League

Le club genevois peut encore faire recours de cette décision auprès du Tribunal administratif du sport (TAS). Mais on voit mal le président Hugh Quennec saisir l'autorité judiciaire suprême du sport mondial.

En cessation de paiements (salaires, charges sociales et fournisseurs) depuis début avril, Servette n'a logiquement pas trouvé grâce auprès de la commission des licences. "Il nous manque cinq millions de francs pour combler le trou de cette saison et la Ligue en demandait deux de plus pour assurer le budget de la prochaine", explique un Hugh Quennec à bout de forces au terme d'un marathon médiatique qui a duré tout l'après-midi.

Vers la faillite?

Pourtant critiqué pour son manque de transparence et l'opacité de sa communication, le Canadien continue de refuser de dévoiler le budget du SFC ainsi que de confirmer le montant de la masse salariale mensuelle (estimée à plus de 400 000 francs, une somme énorme pour une formation de 2e division). Mais il ne fuit pas ses responsabilités. "En tant que président-propriétaire, j'assume. Je ne suis pas homme à faire des excuses, mais j'assume."

Après être devenu le premier président de l'histoire du Servette FC à vivre une relégation sportive (2013), Hugh Quennec pourrait devenir le deuxième après Marc Roger en 2005 à connaître les affres d'une faillite. Ce qui signifierait non pas un départ en Promotion League mais en 2e ligue interrégionale, la cinquième division nationale où évolue l'équipe des M21 grenat.

"Nous devons désormais discuter avec nos avocats pour déterminer la suite des opérations", glisse succinctement le président. Si la situation actuelle devait perdurer, le Canadien serait tenu par la loi de déclarer à un juge le surendettement de sa société. S'enclencherait alors un processus déjà trop bien connu par le club genevois, le football romand et même l'ensemble du football suisse.

si/adav