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Vladimir Petkovic renforce son crédit

"Nous avons témoigné à la fois de l'audace et de l'envie", s'est réjoui le sélectionneur. [Gian Ehrenzeller]
"Nous avons témoigné à la fois de l'audace et de l'envie", s'est réjoui le sélectionneur. - [Gian Ehrenzeller]
Trois jours seulement ont suffi pour que la métamorphose s'opère. Dans la ligne de mire de toutes les critiques avant la rencontre contre la Lituanie, Vladimir Petkovic est aujourd'hui un sélectionneur qui a su redresser la barre.

"Tout peut aller très vite dans le football", s'amuse le successeur d'Ottmar Hitzfeld. Après les deux défaites initiales contre l'Angleterre (0-2) et la Slovénie (1-0) en éliminatoires de l'Euro 2016, la formation de Petkovic a montré un bien meilleur visage.

La Suisse a largement gagné samedi le match de tous les dangers contre la Lituanie (4-0), avant de livrer une rencontre remarquable mardi en Pologne (2-2).

"Je suis heureux que nous soyons parvenus à conserver notre ligne de conduite à Wroclaw face à un adversaire qui s'est efforcé d'imposer une énorme pression, explique le Bosnien. Je ne pense pas que beaucoup d'équipes se procurent aujourd'hui autant d'occasions que la Suisse..."

Une équipe plus "joueuse"

Il est indéniable que l'équipe de Suisse est plus "joueuse" sous la férule de Vladimir Petkovic qu'elle ne l'était avec Ottmar Hitzfeld à la barre. "Depuis mes débuts d'entraîneur, j'ai toujours prôné un football d'attaque", glisse-t-il.

Très bon face à la Pologne mardi, "XS" (à dr.) reste l'atout no 1 de l'équipe. [KEYSTONE - Gian Ehrenzeller]

Seulement, il n'a pas le palmarès de son prédécesseur. La victoire en Coupe d'Italie avec la Lazio devant la Roma en 2013 ne peut pas gommer entièrement les deux immenses désillusions vécues à la tête des Young Boys, cette finale de Coupe perdue 3-2 face à Sion après avoir pourtant mené 2-0 en 2009 et la perte du titre devant le FC Bâle.

"Vouloir me comparer à un entraîneur de la trempe d'Ottmar Hitzfeld me remplit de fierté, dit-il. Mais je veux surtout avancer avec les idées qui sont les miennes". Dont la principale est de laisser une totale liberté à Xherdan Shaqiri. A Wroclaw, le joueur du Bayern a su magistralement jouer entre les lignes pour inspirer le jeu de l'équipe de Suisse.

Le dossier Embolo

Petkovic est convaincu que le manque relatif de réalisme affiché par ses attaquants (dont Drmic et Seferovic) cet automne n'est que passager. "Ils sont très jeunes. Ils ont encore le temps de bien grandir", répète le sélectionneur. En mars prochain contre l'Estonie, il espère par ailleurs pouvoir compter sur une nouvelle recrue.

"Petko" va, en effet, rencontrer très prochainement Breel Embolo pour le convaincre que son avenir doit s'écrire avec la Suisse et non avec le Cameroun. Le fait qu'il ait joué ces derniers jours avec les M20 et les M21 incite l'ASF à témoigner d'un réel optimisme dans ce dossier.

si/baru

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Equipe de Suisse, programme

Qualifications Euro 2016
Suisse - Angleterre 0-2
Slo
vénie - Suisse 1-0
St-
Marin - Suisse 0-4
Suisse - Lituanie 4-0

Suisse - Estonie 27.03.15
Lituanie - Suisse 14.06.15
Suisse - Slovénie 05.09.15
Angleterre - Suisse 08.09.15
Suisse - St-Marin 09.10.15
Estonie - Suisse 12.10.15

Class
ement (14.10)
1. Angleterre 4 4 0 0 11- 1 12
2. Slovén
ie 4 2 0 2 4- 4 6
3. Suisse 4 2 0 2 8- 3 6
4. Lituanie 4 2 0 2 3- 6 6
5. Estonie 4 1 1 2 1- 2 4
6. St-Marin 4 0 1 3 0-11 1


Matches amicaux
Pologne - Suisse 2
-2

Note: les deux premiers de chacun des neuf groupes, ainsi que le meilleur troisième, sont qualifiés pour la phase finale en France (10 juin - 10 juillet). Les huit autres troisièmes se disputeront les quatre dernières places en barrage aller - retour (novembre 2015).

Davantage de joueurs concernés sous l'ère "Petko"

Breel Embolo, s'il opte pour la Suisse, se heurtera à une concurrence très féroce. "Ces deux rencontres m'ont permis d'élargir le cadre de la sélection, lâche Vladimir Petkovic. Trois néophytes ont joué, Bürki, Moubandje et Schönbächler. Ce n'est plus une quinzaine de joueurs qui est concérnée par la sélection, mais bien davantage".

En 2015, le nouveau sélectionneur devra opérer de véritables choix qui seront sans doute déchirants. Son prédécesseur, lui, avait préféré une gestion plus conservatrice pour ne pas avoir à sortir de sa zone de confort.